Les créanciers privés de la Grèce, à commencer par les banques, devront "probablement" effacer plus de dette que prévu, a-t-on estimé jeudi à Bercy, à la veille de l'ouverture d'une réunion des ministres des Finances du G20 à Paris.
Assurant que les Européens étaient "en train de travailler" sur cette question, Bercy a précisé que l'effort demandé aux établissements créanciers serait "probablement plus haut" que les 21% qui doivent être effacés, selon le plan de sauvetage de le Grèce arrêté par un sommet de la zone euro le 21 juillet.
"On met une très grosse pression sur les Grecs", affirme-t-on à Bercy, où l'on entend "créer un choc de confiance" pour "résoudre la question grecque".
"Ce que l'on rejette, c'est l'événement de crédit parce que c'est l'aventure", ajoute-t-on au ministère des Finances, où l'on estime cependant qu'un "défaut sélectif" de la Grèce "peut être géré".
Paris se fait ainsi à l'idée d'une restructuration plus importante de la dette grecque.
Un "événement de crédit déclencherait" les CDS (credit default swap), des produits financiers dérivés censés offrir aux créanciers une assurance contre un défaut de la Grèce, fait-on valoir à Paris.