LONDRES/MILAN/PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse lundi après les plus bas d'un mois touchés en fin de semaine dernière, un rebond emmené par les valeurs défensives tandis que le secteur des télécommunications souffrait de l'échec du projet de mariage entre Orange et Bouygues (PA:BOUY) Telecom.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,53% à 4.345,22 points. Le Footsie britannique a pris 0,3% et le Dax allemand 0,28%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 progressait de 0,3% et le FTSEurofirst 300 de 0,38%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en repli. Le Dow Jones perdait 0,12%, le Standard & Poor's-500 0,2% et le Nasdaq 0,29%.
En Europe, les incertitudes qui continuent de peser sur le sentiment général de marché ont favorisé les compartiments défensifs, comme la santé, dont l'indice sectoriel Stoxx a pris 1,88% ou les services aux collectivités, les "utilities" (+0,41%).
Le groupe pharmaceutique français Sanofi (PA:SASY) a gagné 4,37%, la meilleure performance du CAC et de l'EuroStoxx 50.
A la baisse, l'arrêt des discussions entre Orange et Bouygues, qui pérennise aux yeux des investisseurs un marché à quatre opérateurs en France, donc une concurrence forte sur les prix, a fait perdre 1,18% à l'indice Stoxx des télécoms. Bouygues a chuté de 13,45% et parmi ses rivaux, Iliad a abandonné 15,10%, Numericable-SFR 17,99% et Altice (AS:ATCE) 11,76%. Orange a limité les dégâts, n'abandonnant "que" 6,17%.
Par ailleurs, la Bourse d'Athènes a cédé 1,19% après de nouveaux signes de tensions entre le gouvernement grec et le Fonds monétaire international sur la dette et les réformes.
Sur le marché pétrolier, les cours sont repartis à la baisse, au plus bas depuis un mois, les doutes sur la capacité des pays producteurs à s'entendre pour réduire la production de brut pesant de nouveau sur la tendance.
Le dollar, lui, peine à rebondir après sa pire semaine en deux mois, malgré les déclarations d'Eric Rosengren, le président de la Réserve fédérale de Boston, selon lequel un nouveau resserrement de la politique pourrait avoir lieu plus tôt qu'anticipé pour l'instant par les marchés.
L'euro se traitait à près de 1,1390 dollar vers 17h45.
(Atul Prakash et Danilo Masoni, Marc Angrand pour le service français)