BERLIN (Reuters) - Daimler (ETR:MBGn) Truck a déclaré mardi que la hausse des prix des matières premières et les pressions inflationnistes pourraient peser sur son deuxième trimestre, mais le groupe prévoit de continuer à reporter les coûts sur ses clients dans un contexte de demande record.
"Nous n'augmentons pas les prix dans le seul but de faire des bénéfices, mais par pure nécessité", a déclaré le directeur financier Jochen Goetz lors d'une conférence téléphonique.
"Si les matières premières retombent au niveau que nous avions il y a un an et demi, les prix baisseront à nouveau", a-t-il ajouté.
Les goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement des semi-conducteurs sont la principale cause des ruptures d'inventaire, a indiqué Jochen Goetz, les puces étant déplacées d'une région à l'autre pour honorer les commandes.
La disponibilité a toutefois déjà augmenté et la situation devrait s'améliorer considérablement au cours du second semestre, a-t-il ajouté.
Le constructeur allemand de poids lourds prévoit toujours de produire entre 500.000 et 520.000 véhicules cette année, mais les effets positifs des taux de change et la forte demande pourraient lui permettre d'atteindre un chiffre d'affaires pour 2022 entre 48 et 50 milliards d'euros.
Le groupe avait précédemment visé un chiffre d'affaires annuel dans une fourchette comprise entre 45,5 et 47,5 milliards d'euros.
"Daimler Truck s'attend à ce que les conditions macroéconomiques de la demande mondiale de camions restent favorables en 2022", a déclaré le groupe allemand dans un communiqué.
Au cours du premier trimestre, son chiffre d'affaires a progressé de 17% pour atteindre 10,6 milliards d'euros, et le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) de 11%.
Le titre Daimler Truck gagnait 4,3%, à 28,12 euros, vers 0802 GMT.
"Dans le contexte des défis actuels de la chaîne d'approvisionnement et des conséquences possibles sur l'économie de la guerre Russie-Ukraine, notre pratique de la gestion des coûts fixes et de la sécurité des liquidités est plus importante que jamais", a déclaré le directeur financier Jochen Goetz.
(Reportage Victoria Waldersee ; version française Dagmarah Mackos, édité par Kate Entringer)