Le géant pétrolier français Total a dégagé un bénéfice net (part du groupe) en hausse de 71% au premier trimestre à 3,33 milliards de dollars contre 1,95 milliard un an plus tôt lorsqu'il avait dû passer une lourde charge exceptionnelle.
Le résultat net ajusté, qui fait référence sur le marché, a cédé 10% à 3,27 milliards de dollars sur le trimestre par rapport aux 3,7 milliards de la même période de l'année précédente, a précisé le groupe, qui présentait pour la première fois ses résultats en monnaie américaine.
Le PDG du groupe Christophe de Margerie, cité dans un communiqué, a qualifié ce résultat de "solide, bien qu'en léger retrait par rapport à 2013" si l'on exclut les éléments exceptionnels.
Au premier trimestre 2013, le groupe avait dû passer une charge de 1,6 milliard de dollar à la suite de son retrait de Voyageur, un projet d'usine pétrolière liée aux sables bitumineux au Canada, qui était enlisé depuis la crise et s'est retrouvé condamné économiquement par l'essor du pétrole de schiste.
Sur les trois premiers mois de cette année, Total a réalisé un chiffre d'affaires de 60,68 milliards de dollars, en repli de 5% sur un an.
Le résultat opérationnel net ajusté a reculé de 8% à 3,70 milliards de dollars.
Selon M. de Margerie, "l'impact de la forte dégradation des marges de raffinage en Europe a été limité grâce aux actions d'amélioration de performance engagées dans cette branche".
Total a précisé que depuis le début du deuxième trimestre de l'exercice en cours, les marges de raffinage européennes "se sont améliorées par rapport au niveau très bas du premier trimestre, tandis que l'environnement du raffinage et de la pétrochimie est demeuré favorable aux Etats-Unis".
Sa production d'hydrocarbures a diminué de 6% à 2,179 millions de barils par jour, essentiellement à cause de changements de périmètre (expiration de la licence Adco aux Emirats arabes unis et cession d'une participation à Trinité-et-Tobago) qui ont entraîné un repli de 5,5%.
Une partie du repli (1,5%) est liée aux conditions de sécurité en Libye et au Nigeria. En revanche, des démarrages de production ont très partiellement (+1%) compensé ces effets négatifs.
Hors Adco, la production a baissé de seulement 1% par rapport au premier trimestre 2013 et progressé de 0,5% par rapport au dernier trimestre 2013.
"Au deuxième trimestre, la production sera impactée par une maintenance saisonnière élevée, essentiellement au Royaume-Uni, en Norvège et en Thaïlande", a prévenu le groupe.