FRANCFORT (Reuters) - ArcelorMittal (AS:MT) est à la recherche de partenaires et de financements publics pour réduire les émissions de carbone de ses aciéries en Allemagne, où les projets de technologies alternatives sont très avancés, a déclaré le directeur général de la branche Europe du numéro un mondial de la sidérurgie.
Les entreprises de sidérurgie européennes sont sous pression pour réduire leurs émissions de carbone tout en maintenant leur rentabilité sur un marché où la concurrence est féroce, principalement avec la Chine, tandis que les prix des droits à polluer ne cessent d’augmenter. "Nous cherchons des partenaires du secteur de l'énergie pour fournir de l'énergie renouvelable", a expliqué Geert Van Poelvoorde, directeur général d'ArcelorMittal Europe depuis le mois dernier, dans un entretien accordé à Reuters.
"Nous voulons remplacer le dioxyde de carbone et augmenter l'utilisation de vieux métaux".
Le sidérurgiste estime que la transformation de ses usines de Brême et d'Eisenhuettenstadt coûtera entre un milliard et 1,5 milliard d'euros.
En France, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a déclaré, lors d'une visite de l'usine d'ArcelorMittal à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) que le sidérurgiste allait investir 63 millions d'euros, dont 15 millions d'euros ont été alloués par l'État français, pour réduire les émissions de carbone de l'usine.
(Tom Kaeckenhoff, Vera Ecker et Christoph Steitz, version française Laura Marchioro, édité par Blandine Hénault)