PARIS (Reuters) - La consommation française de gaz a baissé de 11,4% en 2023 à 381 térawatts-heure (TWh) en raison des effets cumulés d'un climat doux persistant, des changements de comportements et du maintien des économies d'énergies consécutives à la guerre en Ukraine, selon un bilan publié mardi par GRTgaz.
La baisse de consommation des distributions publiques (ménages, tertiaire et petite industrie), corrigée du climat, a atteint 6,5% à 253 TWh, a précisé dans un communiqué l'opérateur de la majeure partie du réseau de transport de gaz français.
La consommation des clients industriels raccordés au réseau de GRTgaz a pour sa part reculé de 7,4% (-18% depuis 2021), tandis que celle des centrales de production d'électricité à partir de gaz a plongé de plus de 40% pour revenir à son niveau de 2021, en raison notamment d'une meilleure disponibilité des centrales nucléaires d'EDF (EPA:EDF).
Globalement, la baisse de consommation de gaz française a atteint 20% en deux ans entre 2021 et 2023, a précisé GRTgaz.
L'inversion des flux de gaz en Europe, historiquement orientés d'Est en Ouest et aujourd'hui d'Ouest en Est du fait de la guerre en Ukraine, s'est par ailleurs confirmée l'an passé.
Alors que le gaz naturel liquéfié (GNL) constitue désormais 41% des approvisionnements européens, la France représente à elle seule 22% des importations européennes de GNL, selon le bilan de GRTgaz.
La capacité de production annuelle de gaz renouvelables de la France atteint 11,8 TWh et l'objectif de 44 TWh à horizon 2030 "pourra être atteint", a également indiqué l'opérateur.
(Reportage Benjamin Mallet ; édité par Blandine Hénault)