PARIS (Reuters) - Bruno Le Maire s'est dit mercredi favorable à l'ouverture d'une réflexion sur l'élargissement du périmètre des titres-restaurant, voire même sur un changement de dénomination, après l'émergence d'une controverse sur un rétrécissement de l'étendue de leur utilisation.
"Est-ce qu'il ne faut pas utiliser les tickets-restaurant de manière plus globale pour l'achat des produits alimentaires ? Est-ce qu'il ne faut pas changer même la dénomination des 'tickets-restautant' qui induit un peu en erreur ?", s'est interrogé le ministre de l'Economie et des Finances sur Europe 1 et CNews.
"Il faut que ça corresponde aux attentes des gens, aux attentes des salariés", a-t-il poursuivi.
Traditionnellement restreinte à l'achat de produits directement consommables, dans le commerce ou dans les lieux de restauration, l'utilisation des titres-restaurant a été étendue en août 2022 par dérogation à tous les produits alimentaires jusqu'au 1er janvier 2024.
L'imminence de cette date butoir et de ses conséquences a suscité de nombreux commentaires, certains accusant le gouvernement de favoriser la consommation de produits ultratransformés au détriment des produits frais.
Soucieux d'être confronté à une nouvelle polémique, le gouvernement a annoncé mardi que cette dérogation serait prolongée l'année prochaine.
"Nous avons vu que ça correspondait à une attente forte et nous avons proposé avec Olivia Grégoire de prolonger l'utilisation de ces tickets-restaurant pour les achats d'alimentation dans les magasins. (...) Je souhaite que ça puisse être fait dans le projet de loi de finances 2024", a dit le ministre ce mercredi.
(Rédigé par Nicolas Delame, édité par Kate Entringer)