PARIS (Reuters) - Le gouvernement a demandé à EDF (EPA:EDF) de s'organiser pour augmenter sa production d'électricité d'origine nucléaire de 30% le plus rapidement possible, a déclaré mardi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Les centrales du groupe ayant connu de nombreuses opérations de maintenance classiques et des problèmes de corrosion, la production nucléaire française a chuté en 2022 à son plus bas niveau depuis 1988, à 279 térawatts-heure (TWh), en recul de 30% par rapport à la moyenne de ces vingt dernières années.
"J'ai demandé au président directeur général d'EDF, Luc Rémont, d'organiser opérationnellement l'entreprise pour exploiter le plus rapidement possible le potentiel maximal de notre parc nucléaire existant", a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'une visite du site industriel de l'Union des Forgerons du Mérévillois (Essonne).
"Aujourd'hui, nous pouvons aller chercher 100 TWh de plus (...), 30% de production d'électricité sur la base nucléaire en plus", a ajouté la ministre, selon des propos diffusés par son service de presse.
Expliquant qu'EDF pouvait notamment mieux respecter ses calendriers d'arrêts pour maintenance, Agnès Pannier-Runacher a par la suite évoqué "un productible supérieur à 350 TWh" et pouvant atteindre jusqu'à 380 TWh après la mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche), prévue en 2024.
Mi-mars, EDF a indiqué que son plan révisé de contrôles et de réparations de centrales, lié à de nouveaux défauts de corrosion, ne nécessitait pas à ce stade de modifier son estimation de production nucléaire en France en 2023, comprise entre 300 et 330 TWh.
(Reportage Benjamin Mallet, édité par Jean Terzian)