PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a déclaré dimanche, au soir du second tour des élections régionales, qu'il fallait entendre le message envoyé par les électeurs qui ont voté pour le Front national (FN) et par conséquent ouvrir des débats de fond, une priorité selon lui.
Plusieurs dirigeants de la formation Les Républicains (LR) avaient laissé entendre à l'issue du premier tour, marqué par les bons scores de l'extrême droite, qu'il faudrait discuter de la ligne du parti une fois passé le second, qui a vu les candidats du FN battus.
"Cette mobilisation en faveur de nos candidats du second tour ne doit (...) sous aucun prétexte faire oublier les avertissements qui ont été adressés à tous les responsables politiques, nous compris", a déclaré Nicolas Sarkozy.
"Il nous faut maintenant prendre le temps de débattre au fond des choses, des grandes angoisses des Français, qui attendent de nous des réponses fortes, précises et qui nous engagent", a ajouté le président de LR.
"Je pense à l'Europe, à la politique économique, au chômage de masse, à notre sécurité, à la façon dont est organisée l'éducation de nos enfants, à l'affirmation de notre identité", a encore dit l'ancien chef de l'Etat.
"Ces débats approfondis seront notre priorité dans les mois qui viennent".
L'après-régionales ouvre au sein du principal parti de droite le chapitre suivant, celui de la primaire en vue de la présidentielle, pour laquelle plusieurs autres ténors de LR se sont déclarés, comme Alain Juppé et François Fillon.
Les régionales se sont soldées selon les premières estimations par des résultats ambivalents pour la droite, avec des victoires en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Nord-Pas-de-Calais-Picardie ou Ile-de-France, mais des défaites dans plusieurs autres régions.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)