NEW YORK (Reuters) - Les autorités américaines enquêtent auprès de la banque britannique Standard Chartered pour d'éventuelles violations des règles d'embargo liées à ses activités bancaires pour des entités contrôlées par des intérêts iraniens à Dubaï, apprend-on de sources ayant une bonne connaissance de l'enquête.
La dernière enquête en date qui vise la banque est fondée, en partie, sur des éléments qui ont fait surface lors d'une enquête distincte concernant BNP Paribas, qui a plaidé coupable cet été de deux chefs d'accusation liés aux règles d'embargo américaines et qui a accepté de s'acquitter d'une amende record de 8,97 milliards de dollars.
Au cours de l'affaire BNP Paribas, les enquêteurs américains ont reçu des preuves que la banque française avait réalisé des opérations avec une société écran, enregistrée à Dubaï et agissant pour le compte d'une entité iranienne, a précisé une source. Les enquêteurs ont également appris que la société avait eu un compte auprès de Standard Chartered, a-t-elle ajouté.
Un tel compte aurait été visé par les règles américaines d'embargo qui interdisent les transactions avec l'Iran, car l'activité sur ce compte impliquait des opérations en dollars.
Les porte-parole du département américain de la Justice et du procureur du district de Manhattan, qui figurent parmi les autorités menant l'enquête, ont refusé de commenter, tout comme le département des Services financiers de New York qui supervise la branche de Standard Chartered dans cet Etat. Un porte-parole de la banque a aussi refusé de commenter ces informations.
Le New York Times avait annoncé mercredi que des procureurs étudiaient à nouveau Standard Chartered concernant d'éventuelles violations des règles d'embargo, sans donner de détails.
(Karen Freifeld, Juliette Rouillon pour le service français)