par Yashaswini Swamynathan
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé la séance de mardi en baisse, affectée par des résultats de sociétés jugés décevants et par les tensions géopolitiques persistantes.
Goldman Sachs (NYSE:GS) Group a publié un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes, les gains réalisés dans les activités de banque d'investissement ne permettant pas de compenser le fléchissement des activités de marché.
La banque, qui a perdu 4,7%, a pesé sur l'indice S&P-500 de la finance (-0,83%), même si Bank of America (NYSE:BAC) (-0,44%) a annoncé une hausse plus marquée que prévu de son bénéfice net du premier trimestre, grâce à la hausse de ses activités de marché sur l'obligataire et des commissions sur les émissions d'actions et d'obligations.
Johnson & Johnson a fait état de résultats trimestriels inférieurs aux projections des analystes, en raison d'une baisse de la demande pour ses produits pharmaceutiques, tout en relevant ses prévisions pour l'ensemble de 2017 pour tenir compte de son acquisition de la biotech suisse Actelion (SIX:ATLN).
Le groupe de santé, qui a cédé 3,1%, a fait reculer l'indice S&P-500 de la santé d'un peu plus de 1%.
L'indice Dow Jones a perdu 113,64 points (0,55%) à 20.523,28 points. Le S&P-500, plus large, a cédé 6,82 points (0,29%) à 2.342,19 points. Le Nasdaq Composite a laissé 7,3 points (0,12%) à 5.849,47 points.
Le rally boursier qui avait été inspiré par l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et par ses promesses électorales, tend à battre de l'aile en raison des récents faux-pas de son administration, notamment l'échec du projet de suppression du programme de santé Obamacare.
Le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin a prévenu, dans un entretien au Financial Times, que le calendrier de la réforme fiscale lancée par le gouvernement ne serait vraisemblablement pas tenu à la suite de cet échec.
Les valeurs refuge telles que les Treasuries et l'or sont recherchées à l'approche de la très incertaine présidentielle en France, de la montée des tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord et la possibilité d'élections anticipées en Grande-Bretagne.
La menace terroriste, qui plane sur la France depuis plus de deux ans, a ressurgi mardi avec l'arrestation de deux hommes soupçonnés de préparer des attentats "imminents" à cinq jours du premier tour de la présidentielle.
La Première ministre britannique Theresa May a appelé mardi à la tenue d'élections législatives anticipées le 8 juin, afin de se doter d'une majorité parlementaire forte et stable durant la période de négociations du Brexit.
Les Etats-Unis ont, par la voix du vice-président Mike Pence, réaffirmé mardi que le temps de "la patience stratégique" envers la Corée du Nord était révolu.
Cela étant, en dépit des ratés de certains poids lourds de la cote, les premiers résultats trimestriels dans leur ensemble sont prometteurs. Sur 45 sociétés du S&P-500 qui ont publié leurs comptes, 76% ont dépassé le consensus.
Aux valeurs encore, Netflix (NASDAQ:NFLX) a reculé de 2,6%. Il a dit ljundi avoir engrangé au premier trimestre 2017 moins d'abonnés que prévu mais le service de vidéo en ligne américain a dit anticiper d'ici la fin du premier semestre un nombre de nouveaux abonnés supérieur aux attentes.
International Business Machines (NYSE:IBM), qui a annoncé ses trimestriels après la clôture, révélant en particulier un chiffre d'affaires en baisse, voyait son action perdre 2%.
(Avec Chuck Mikolajczak, Wilfrid Exbrayat pour le service français)