FRANCFORT (Reuters) - Lufthansa (DE:LHAG), qui peine à convaincre son personnel de la nécessité de réduire davantage ses coûts, est menacée d'une grève d'une semaine de son personnel navigant à partir de vendredi.
Le syndicat Ufo, qui représente 19.000 salariés, a donné lundi à la compagnie aérienne allemande jusqu'à jeudi, 16h00 GMT, pour améliorer ses propositions sur les salaires, les retraites et les conditions de travail.
Sauf accord de dernière minute, les salariés entreront en grève dès vendredi et pour une semaine, a déclaré le secrétaire général du syndicat, Nicoley Baublies, lors d'une conférence de presse.
Il s'est déclaré pessimiste sur les chances d'un accord qui mettrait un terme à deux ans de négociations.
"Il est conseillé aux passagers de partir du principe que leurs avions ne décolleront pas", a-t-il dit.
Le mouvement de grève ne concernerait pas Germanwings et Eurowings, les filiales à bas coûts de la compagnie, a-t-il ajouté.
A la recherche de solutions pour réduire ses dépenses d'exploitation, Lufthansa est engagée dans des négociations difficiles avec les représentants des diverses catégories de personnel.
Un conflit avec les pilotes sur leurs salaires et sur leurs conditions de travail s'est traduit par plus d'une dizaine de mouvements sociaux au cours des 18 derniers mois. Les grèves ont coûté à la compagnie 130 millions d'euros depuis le début de l'année.
Lufthansa a néanmoins relevé jeudi dernier son objectif de bénéfice pour 2015, la bonne tenue de l'activité au cours de l'été et la baisse du coût du carburant lui ayant permis d'atteindre son objectif initial dès la fin des neuf premiers mois de l'année.
Le groupe insiste cependant toujours sur la nécessité de réduire les charges afin de rester compétitif face à la concurrence des transporteurs à bas coûts sur les vols court et moyen-courriers et des compagnies du Golfe sur les vols long-courriers.
(Ludwig Burger et Peter Maushagen; Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)