par Philip Blenkinsop
BRUXELLES (Reuters) - Heineken, deuxième brasseur mondial, a dit s'attendre à ce que la pandémie de coronavirus pèse sur ses résultats en Asie cette année et a averti que la hausse des prix des matières premières allait affecter sa marge opérationnelle.
Lors d'un entretien téléphonique, le directeur général Dolf van den Brink s'est dit satisfait des résultats du groupe au premier semestre, au cours duquel son bénéfice d'exploitation a doublé, mais a exprimé sa prudence face à la résurgence de l'épidémie de COVID-19.
"Contrairement à l'année dernière, nous constatons maintenant un impact significatif sur l'activité en Asie du Sud-Est" en raison de la pandémie, a indiqué Dolf van den Brink à Reuters.
Le Vietnam, l'un des trois premiers marchés de Heineken, est un sujet de préoccupation, a-t-il précisé, tandis que la baisse du tourisme en Indonésie pèse sur les ventes.
Pour l'année 2021, le fabricant de la bière blonde la plus vendue en Europe et des marques Tiger et Sol, s'attend désormais à des résultats financiers inférieurs au niveau enregistré avant la pandémie, alors que le groupe prévoyait auparavant une amélioration des conditions du marché au second semestre 2021.
La hausse du coût des matières premières, notamment de l'orge, du sucre et de l'aluminium, pourrait commencer à affecter le brasseur néerlandais dans la seconde moitié de cette année et avoir un "effet significatif" sur l'année 2022.
Au premier semestre, le bénéfice d'exploitation du fabricant de bière a doublé pour atteindre 1,63 milliard d'euros, alors que les analystes tablaient en moyenne sur 1,22 milliard d'euros.
A la Bourse d'Amsterdam, l'action Heineken a pris jusqu'à 2,6% en début de séance avant de réduire ses gains. Elle progressait de 0,8% en fin de matinée.
(Reportage Philip Blenkinsop, version française Anait Miridzhanian, édité par Blandine Hénault)