PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse mercredi, sous le coup de craintes d'une nouvelle escalade des tensions en Ukraine.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,61% (-25,74 points) à 4.207,14 points. Le Footsie britannique a cédé 0,69% et le Dax allemand 0,65%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,71% et le FTSEurofirst 300 0,85%.
Dans le contexte d'incertitudes lié à la situation en Ukraine, les actifs jugés sûrs ont été plébiscités, à l'instar du dollar, qui a atteint un pic de 11 mois face à un panier de devises international (+0,34%), des Bunds allemands (+0,56%), des emprunts du Trésor américain (+0,17%), du franc suisse (+0,06% par rapport au dollar) ou encore de l'or (+1,5%)
La Russie a massé environ 20.000 soldats près de la frontière avec l'Ukraine et pourrait prétexter une mission humanitaire ou de maintien de la paix pour envahir l'est de ce pays, déclare l'Otan mercredi dans un communiqué.
Européens et Américains ont adopté de nouvelles sanctions économiques contre la Russie et les tensions se sont exacerbées depuis qu'un appareil de la compagnie Malaysia Airlines s'est écrasé dans l'est de l'Ukraine le 17 juillet. Les Occidentaux estiment que l'avion a été abattu par un missile fourni par la Russie.
Ailleurs en Europe, la Bourse de Lisbonne a plongé de près de 4,2%, revenant à un plus bas de plus d'un an, les inquiétudes concernant les conséquences de l'aide publique accordée à la Banco Espirito Santo, première banque du pays, reprenant le dessus après un soulagement initial.
La Bourse de Milan a abandonné 2,7% après des données montrant que, contre toute attente, l'Italie était retombée en récession au deuxième trimestre.
Les cours du pétrole ont de leur côté augmenté à la suite de l'annonce par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) d'une baisse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière. Après un creux de neuf mois touché la veille en clôture, le Brent se rapproche des 105 dollars le baril.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)