Bank of America (BofA) a annoncé jeudi la suppression de 1.200 emplois dans sa division de prêts hypothécaires en raison de la baisse de la demande de refinancement hypothécaire et d'une diminution des défauts de paiement et des saisies.
Le groupe employait à la fin du troisième trimestre 27.000 personnes dans ses activités de prêts immobiliers (32.000 personnes en incluant les sous-traitants et travailleurs extérieurs).
Dans un communiqué, la banque souligne qu'elle a pris ces mesures car "le nombre de prêts en défaut que nous traitons a chuté à un tiers de ce qu'il atteignait au plus haut" des retombées de la crise financière, en 2009 et 2010, et la banque réduit donc "la taille de ses opérations" pour en tenir compte.
"En outre, comme le reste du secteur, nous abaissons notre structure de coûts en réponse à une plus faible demande des clients pour le refinancement hypothécaire", ajoute le communiqué.
Le Wall Street Journal évoque lui des suppressions de 3.000 emplois. Une porte-parole de Bank of America n'a pas confirmé ce chiffre.
Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que les chiffres du Wall Street Journal tenaient compte d'emplois non salariés: sous-traitants, travailleurs extérieurs, etc. qui avaient été embauchés pour faire face au surcroît de travail après la crise et notamment dans la foulée du scandale des traitements de saisies immobilières douteuses qui avait débuté à l'automne 2010.
Wells Fargo, Bank of America et trois autres institutions financières (JPMorgan, Citigroup et Ally Financial) étaient notamment accusées d'avoir saisi des logements alors que les dossiers comportaient des documents signés automatiquement ("robot-signing") ou validés sans la présence obligatoire de notaires.
En février 2012, les cinq banques avaient obtenu l'arrêt des poursuites avec un accord amiable à quelque 25 milliards de dollars, prévoyant notamment des allègements de prêts ou l'indemnisation des propriétaires de logements indûment saisis. L'amélioration de leurs procédures de traitement des saisies litigieuses avait nécessité l'emploi de milliers de personnes.