En 2024, les entrées d'actions domestiques en Inde ont grimpé à plus de 7 milliards de dollars par mois, soit près du double du pic précédent et plus du triple du montant enregistré au cours de la même période l'année dernière. Cette hausse est due au fait que les investisseurs nationaux se positionnent en fonction de résultats électoraux favorables.
Toutefois, comme ces flux entrants représentent désormais environ 20 % de l'épargne financière et que les flux prévisibles en représentent moins de la moitié, le risque d'un retournement des investissements nationaux est de plus en plus grand. Des mesures réglementaires potentielles sur les produits dérivés pourraient déclencher un tel changement. Les investisseurs de portefeuille étrangers (FPI) devraient acheter les actions à la baisse, limitant ainsi la chute des actions à grande capitalisation.
Analyse des composantes de l'afflux
Les entrées nettes des particuliers sur les marchés indiens s'élèvent à environ 7 milliards de dollars par mois entre janvier et mai 2024. Ces entrées peuvent être classées en quatre catégories principales :
1. Négociation directe au détail : Les flux nets de détail dans les actions directes via le NSE se sont élevés à environ 8,8 milliards de dollars.
2. Flux de fonds communs de placement discrétionnaires : Si l'on exclut les plans d'investissement systématiques (SIP), les entrées dans les fonds communs de placement ont atteint 5,8 milliards de dollars.
3. Flux de SIP : Ils ont contribué à hauteur de 9,3 milliards de dollars.
4. Autres sources : Les flux provenant de la composante actions des assurances et d'autres sources totalisent 6,4 milliards de dollars.
Parmi ces sources, les transactions directes avec les particuliers et les flux discrétionnaires des fonds communs de placement sont très volatiles et dépendent de l'humeur du marché. En revanche, les SIP et la composante actions des régimes de retraite et des assurances sont plus durables, représentant environ 40 milliards de dollars par an, soit un peu moins de la moitié du rythme actuel des flux nationaux.
Pour l'exercice 24, les flux d'épargne financière sont estimés à 375 milliards de dollars. Dans l'hypothèse d'une croissance de 10 %, les entrées d'actions au rythme actuel constitueront environ 20 % de l'épargne financière cette année, contre une moyenne de 6 % au cours de la dernière décennie. Les actifs détenus par les ménages indiens montrent que la part des actions dans le total des actifs est d'environ 6 %, ce qui indique une forte évolution structurelle en faveur des actions et de l'épargne financière. Toutefois, la forte augmentation récente des entrées d'actions pourrait se ralentir.
Le chiffre d'affaires des contrats à terme et des options (F&O) a augmenté de manière significative, les transactions journalières atteignant 5 300 milliards de dollars, soit plus du double de la capitalisation du marché indien et le triple de la moyenne de l'année fiscale 23. Bien que les primes payées soient moins élevées (8,1 milliards de dollars par jour), elles sont encore 20 fois plus élevées qu'avant l'entrée en vigueur de la directive COVID. Les régulateurs s'inquiètent de cette activité accrue des produits dérivés et toute mesure réglementaire pourrait réduire les volumes de produits dérivés, ce qui pourrait avoir un impact sur les actions des petites et moyennes capitalisations (smidcap). Il est à noter que 36 % des investissements directs des particuliers sont concentrés sur des actions n'appartenant pas au top 100, contre 20 % pour les FPI.
L'analyse de l'intérêt ouvert dans les contrats à terme sur actions indique une accumulation importante de positions longues sur certaines valeurs moyennes et unités du secteur public (PSU), probablement sous l'impulsion des investisseurs particuliers. Ces actions, qui ont enregistré de bonnes performances, sont vulnérables à un éventuel désengagement de la part des particuliers. En revanche, les grandes capitalisations dans les technologies de l'information, les banques privées et le secteur de la consommation ont connu des augmentations à court terme, probablement sous l'impulsion des investisseurs privés étrangers, et pourraient connaître un rebond en raison de la rotation sectorielle.
Les investisseurs étrangers directs ont été vendeurs nets de 2,7 milliards de dollars en Inde depuis le début de l'année, leur position relative étant désormais proche de la neutralité. Traditionnellement, les investisseurs étrangers privilégient les grandes capitalisations, et tout fléchissement du marché indien provoqué par un renversement des flux domestiques pourrait profiter aux grandes capitalisations, ce qui entraînerait leur surperformance.
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