ZURICH (Reuters) - Julius Baer peut désormais procéder à de nouvelles acquisitions, l'autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers (FINMA) ayant décidé de lever l'interdiction imposée en la matière à la banque à la suite de plusieurs scandales liés au blanchiment d'argent.
Le troisième groupe bancaire coté en Suisse avait été épinglé en février 2020 pour de "graves lacunes" dans la lutte contre le blanchiment d'argent impliquant la Fédération internationale du football (Fifa) et le groupe pétrolier vénézuélien PDVSA.
La FINMA a notamment reproché à Julius Baer d'avoir accepté un transfert de 70 millions de francs suisses (63,3 millions d'euros) pour ce groupe vénézuélien en 2014 alors que la banque savait que son client faisait l'objet d'accusations de corruption.
L'autorité suisse avait alors nommé un auditeur pour superviser Julius Baer tout en demandant au groupe bancaire d'améliorer ses procédures de contrôle.
Mercredi, Julius Baer a dit avoir fait des progrès dans le respect de ses obligations en matière de lutte contre la corruption.
"Julius Baer se félicite de la levée de l'interdiction des acquisitions complexes au regard des progrès significatifs réalisés par la banque dans le renforcement de sa gestion des risques au niveau de l'entreprise, en particulier en ce qui concerne la prévention du blanchiment d'argent", écrit la banque dans un communiqué.
Malgré la levée de l'interdiction, la banque restera sous le contrôle de la FINMA.
(John Miller; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)