Préambule : La nature exceptionnelle de la crise du Covid-19 produit un paradoxe, entre une large volatilité macroéconomique qui nous conduit vers une baisse historique des chiffres du PIB pour le second trimestre 2020, et une baisse concomitante – comparativement – modérée des marchés financiers. Cette configuration indique un optimisme des marchés sur la capacité des économies à surpasser les effets des politiques de confinement dans le temps. Un scénario qui peut être considéré comme rationnel dès lors que la propagation de l’épidémie ne conduit pas à de nouvelles étapes des politiques de confinement. Or, ce risque se dissipe peu à peu, notamment en raison de l’exemple suédois. En effet, les résultats obtenus par la somme des comportements individuels (port du masque etc..) pourraient suffire aux gouvernements afin d’équilibrer au mieux le niveau de risque sanitaire par rapport au niveau de risque économique. Ainsi, les économies pourraient alors commencer à retracer le chemin perdu au cours de ces derniers mois en profitant progressivement des divers plans de relance, budgétaires et monétaires, mis en place par les gouvernements et les banques centrales.