La Bourse de Paris évoluait en très légère baisse mardi (-0,11%) matin, à l'entame d'une séance une nouvelle fois dépourvue de rendez-vous majeur, les investisseurs refusant de s'engager au lendemain d'un nouveau sommet depuis juin 2008.
A 09H24 (07H24 GMT), l'indice CAC 40 perdait 4,96 points à 4.584,16 points. La veille, il avait gagné 0,17%.
La Bourse de Paris manquait d'entrain dans les premiers échanges après trois jours de hausse consécutifs et au lendemain d'un nouveau sommet depuis juin 2008, atteint tant en séance (4.590,66 points) qu'à la clôture (+0,17% à 4.589,12 points).
Selon les économistes chez Crédit Agricole CIB, "l'agenda économique est relativement léger" mardi mais "l'appétit pour le risque va rester présent".
Seuls quelques chiffres de la production industrielle pour avril sont attendus dans plusieurs pays européens, mais ils devraient avoir peu d'influence sur la tendance boursière.
Pour le reste, "les investisseurs continuent de s'appuyer sur les mesures de soutien de la BCE et une économie américaine en forme" après les derniers chiffres de l'emploi publiés vendredi dernier, remarquent les économistes.
Les marchés sont dopés par la détermination des banques centrales à maintenir leur taux d'intérêt bas et à injecter des liquidités.
La baisse des taux et les nouveaux prêts aux banques annoncées jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) n'a fait qu'entretenir cette impression.
"Les investisseurs peuvent compter sur un environnement de taux longs bas, une bonne nouvelle pour la Bourse", remarque le courtier Aurel BGC.
Le courtier estime que plus que les nouvelles mesures annoncées, qui devraient avoir un impact limité sur les indices boursiers, c'est le discours de la banque centrale qui "reste important" et qui "soutient toujours les marchés".
De son côté, Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, estime que les investisseurs devraient toutefois renouer avec la prudence.
Selon lui, il est "difficile d'échapper au sentiment d'un calme étrange avant l'apparition d'une possible tempête", ce qui est souvent le cas quand les marchés montent en ligne droite et que la volatilité reste basse.
Parmi les valeurs, Technicolor (PARIS:TCH) bondissait (+4,23% à 5,67 euros) après l'annonce du rachat du studio canadien d'effets spéciaux Mr. X, pour un montant non précisé.
Gemalto (AMS:GTO) était en forte hausse (+2,92% à 84,35 euros). Le groupe a été choisi par China Telecom (HK:0728), l'un des principaux opérateurs chinois, pour équiper ses téléphones de puces sans contact NFC, permettant de payer ses achats.
En revanche, Orange (PARIS:ORAN) perdait 1,76% à 12,59 euros. Les discussions engagées entre l'opérateur téléphonique et la société de télévision payante Canal+, filiale de Vivendi (PARIS:VIV) (-0,42% à 19,18 euros) pour trouver un partenaire au site de vidéo sur internet Dailymotion ont échoué, selon Les Echos.
Legrand (PARIS:LEGD) était pénalisé (-1,38% à 46,39 euros) par un abaissement de recommandation de Société Générale, tout comme Gecina (PARIS:GFCP) souffrait (-1,90% à 105,65 euros) d'une note de Natixis.
Renault (PARIS:RENA) lâchait 1,04% à 70,10 euros. Le constructeur automobile a annoncé mardi qu'il possédait désormais la totalité du capital de la Société des automobiles Alpine-Caterham après avoir racheté la participation de son partenaire britannique Caterham, mettant fin à la coentreprise lancée en 2012.
M6 prenait 0,72% à 14,75 euros après avoir signé une extension de l'accord pluriannuel le liant au studio américain de production télévisuelle CBS Studios International et portant sur l'acquisition et la diffusion de ses séries.
AtoS (PARIS:ATOS) grignotait 0,08% à 65,56 euros. Le groupe n'a pas abandonné son projet d'acquérir la société de services informatiques Steria (-0,48% à 20,90 euros), en plus du groupe Bull (-0,40% à 5,03 euros) dont il a annoncé le rachat fin mai, selon le PDG de Bull (PARIS:BUL), Philippe Vannier.
EDF (PARIS:EDF) perdait 0,55% à 26,23 euros mais Areva (PARIS:AREVA) prenait 0,24% à 16,67 euros. La Commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les coûts de la filière nucléaire présente son rapport à la mi-journée.
Enfin, Cellectis (PARIS:ALCLS) gagnait 1,07% à 6,64 euros. La société va faire fabriquer par CellForCure, filiale du groupe bio pharmaceutique LFB, des lots devant servir à des essais cliniques de sa gamme d'anticancéreux en développement UCART.