Investing.com – Alors que les risques s’accumulent, entre hausse de l’inflation, guerre en Ukraine, resserrement des politiques monétaires, perturbation des chaines d’approvisionnement et impact résiduel de la pandémie de covid-19, les investisseurs se demandent si la chute des marchés boursiers est terminée après le plongeon affiché depuis le début de l’année, ou si il faut s’attendre à plus de douleur.
Dans une note adressée dimanche aux clients, les analystes de Morgan Stanley (NYSE:MS), par la voix de Michael J. Wilson, stratège en chef des actions américaines et directeur de l'information de Morgan Stanley, ont estimé que les actions n’ont pas encore touché le fond.
"Nous restons convaincus que des prix plus bas sont encore à venir", a écrit Wilson. "En termes de S&P 500, nous pensons que ce niveau est proche de 3 400, ce qui correspond à la fois à la valorisation et au support technique."
Par rapport au cours de clôture de l’indice hier soir, cela représente un potentiel baissier de 15.4%.
Plus précisément, la banque explique que "ce marché baissier ne sera pas terminé tant que les valorisations ne seront pas tombées à des niveaux (14-15x) permettant d'écarter le type de réductions de bénéfices que nous envisageons, ou tant que les estimations de bénéfices ne seront pas revues à la baisse".
Cependant, les analystes anticipent aussi que le S&P 500 remonte à 3 900 d'ici le printemps 2023.
La banque a par ailleurs jugé dans sa note d’hier que le "risque de récession a significativement augmenté" et a présenté un scénario baissier dans lequel elle suppose que les États-Unis entreront en récession d'ici 2023 en raison de pressions inflationnistes "tenaces", d'une baisse soutenue des marges et d'un ralentissement général de la croissance des ventes.
Rappelons que le weekend dernier, l'ancien PDG de Goldman Sachs (NYSE:GS), Lloyd Blankfein, a affirmé que le risque de récession actuel était "très, très élevé" dans une interview accordée à CBS (NYSE:CBS_old).