Investing.com - Comme de plus en plus d’économistes de renom, David Rosengren a récemment souligné à quel point l’état de l’économie et la hausse des marchés sont en contradiction, ce qui suggère un risque de retour de bâton brutal.
Dans une note publiée mardi, il a en effet estimé que la dernière frénésie du marché ressemble à la période de juillet 2007, lorsque les actions ont été prises dans une chute rapide trois mois plus tard, jugeant que la frénésie qui alimente les gains est "au-delà de l'extrême".
Selon lui, la hausse des bourses ne repose pas sur des fondamentaux économiques solides, déplorant un marché animé par "l'autosatisfaction, la cupidité et l'élan".
Plus précisément, Rosenberg note un manque de soutien des bénéfices, avec des estimations de bénéfices stagnantes depuis janvier. En outre, il affirme que l'expansion des multiples boursiers n'est pas justifiée étant donné l'augmentation de 30 points de base du rendement du Trésor à 10 ans depuis le début de l'année.
Il a pointé du doigt à titre d’exemple le fait que les actions du secteur de la vente au détail atteignent des sommets historiques alors que les volumes des ventes au détail ont baissé de 1,6 % le mois dernier.
Il en a ainsi ironiquement déduit que "le meilleur moyen de réussir sur le marché actuel est d'ignorer complètement ce qui se passe dans l'économie", évoquant également l’exemple de nombreuses banques américaines qui se négocient à des niveaux élevés malgré la croissance négative des prêts, l'augmentation des risques de défaut de crédit et l'inversion de la courbe des rendements.
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