PARIS (Reuters) - EuropaCorp a fait état mercredi d'un net rebond de ses résultats semestriels, les comptes de la société de production fondée par Luc Besson ayant notamment profité de la sortie du film "Lucy" et d'un effet de change favorable, ce qui fait grimper son action en Bourse.
Le groupe dit dans un communiqué avoir dégagé entre avril et septembre 2014 un résultat net de 7,3 millions d'euros contre 0,9 million un an plus tôt.
Sur la période, son chiffre d'affaires a crû de 46% à 98 millions d'euros.
"Le résultat financier du semestre (...) a notamment été impacté par un résultat de change positif lié à l'évolution favorable du cours du dollar sur la période", souligne EuropaCorp.
En Bourse, l'action figure parmi les plus fortes progressions de l'indice CAC Mid & Small dans des volumes déjà élevés à l'ouverture du marché.
A 09h20, le titre progressait de 4,35% à 4,56 euros dans des volumes représentant le double de ceux réalisés en moyenne sur une séance complète au cours des trois derniers mois sur Euronext. Au même instant, le CAC Mid & Small gagnait 0,2% dans des volumes équivalant à 14% de leur moyenne quotidienne habituelle.
"Sur le second semestre 2014-2015, le chiffre d'affaires du groupe devrait bénéficier d'une line up dynamique tant en films ('Taken 3'), qu'en télévision (saison 3 de 'No Limit' pour TF1, 'Taxi Brooklyn' à l'international, 'Section zéro' pour Canal+,...)", commente dans une note Gilbert Dupont.
"Sur l'exercice 2015-2016, EuropaCorp devrait poursuivre le déploiement de films en anglais et commencer à toucher des royalties (autour de 70% sur trois ans) du film 'Lucy' auprès des distributeurs internationaux", ajoute le broker.
Selon des données d'UniFrance films publiées au début du mois, "Lucy", avec Scarlett Johansson et Morgan Freeman, est le plus gros succès français à l'international depuis vingt ans, avec plus de 52 millions d'entrées et près de 300 millions d'euros de recettes, battant ainsi le record établi il y a deux ans par "Taken 2", une autre production d'EuropaCorp.
(Matthieu Protard et Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez)