PARIS (Reuters) - L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) appelle à une grève illimitée dans les services d'urgence à compter du 22 décembre, un préavis qui fait suite à celui des médecins généralistes pour la période des fêtes de fin d'année.
Les médecins urgentistes réclament une réduction et une revalorisation de leurs gardes.
"On souhaite que notre temps de travail soit limité à 48 heures par semaine. On ne veut plus que les directeurs d'hôpitaux puissent exiger de nous 60 heures par semaine", a déclaré jeudi à Reuters Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Amuf.
"Il y a une annexe à cette revendication : le temps entre 39 heures et 48 heures doit être valorisé financièrement", a-t-il ajouté.
"Les urgences sont en train de craquer. Nous exigeons du gouvernement qu'il réponde à cette revendication que l'on pose depuis 2003 et qui n'est que la simple application d'une directive européenne", a-t-il poursuivi sur BFM TV.
"Il faut qu'on nous entende, aujourd'hui nous sommes fatigués. Les jeunes ne veulent plus venir dans ces métiers et une partie de nos collègues à 45-50 ans abandonnent le métier parce qu'ils n'en peuvent plus", a-t-il expliqué.
Ces revendications sont distinctes du projet de loi Santé que contestent les médecins libéraux.
L'UNOF-CSMF, second syndicat de médecins, appelle à la fermeture de tous les cabinets de médecine générale du 24 au 31 décembre. La première organisation, MG France, demande pour sa part aux médecins généralistes de se mobiliser pour les mêmes motifs le 6 janvier prochain, date du quatrième anniversaire de la dernière revalorisation d'honoraires.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)