par Lucia Mutikani
WASHINGTON (Reuters) - Répétition titre.
La croissance de l'économie américaine au deuxième trimestre a été revue à la hausse en raison d'une reprise des dépenses de consommation reflétant une dynamique qui pourrait inciter la Réserve fédérale américaine à relever ses taux cette année.
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a progressé de 3,7% en rythme annualisé, selon la deuxième estimation publiée jeudi par le département du Commerce. Une première estimation, publiée le mois dernier, faisait état d'une croissance de 2,3%.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient pour la deuxième estimation une croissance de 3,2%.
Wall Street a ouvert en nette hausse après la publication de cet indicateur, dans le sillage duquel le dollar a progressé face à un panier de devises de référence et le rendement des Treasuries s'est tendu.
Les chiffres du PIB devraient rassurer les investisseurs et les représentants de la Fed sur la capacité de résistance de l'économie américaine.
Les inquiétudes sur un ralentissement plus marqué que prévu de l'économie chinoise ont provoqué un brusque décrochage des Bourses mondiales la semaine dernière, alimentant les anticipations sur un report par la Réserve fédérale de la hausse de ses directeurs, jusqu'alors attendue en septembre.
Le président de la Fed de New York, William Dudley, a dit mercredi que la perspective d'un relèvement des taux dès le mois prochain semblait moins s'imposer qu'il y a quelques semaines après les turbulences récentes sur les marchés financiers qui ont accru les risques pour l'économie américaine.
L'économie américaine a enregistré une croissance de 0,6% au premier trimestre et la hausse du PIB ressort à 2,2% sur le premier semestre contre 1,9% pour la période correspondante de 2014.
DEMANDE INTÉRIEURE SOUTENUE
Soulignant la solidité des fondamentaux de l'économie, la demande intérieure privée, qui exclut les échanges extérieurs, les variations de stocks et la dépense publique, a progressé de 3,3% au deuxième trimestre, contre une hausse de 2,5% précédemment annoncée.
Les dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l'activité économique américaine, ont augmenté de 3,1% contre une hausse de 2,9% précédemment. Elles restent soutenues en début de troisième trimestre comme l'a montré la forte hausse des ventes de détail au mois de juillet.
L'amélioration du marché du travail, la baisse des prix de l'essence et la hausse des prix de l'immobilier soutiennent la richesse et le pouvoir d'achat des ménages, alimentant la bonne tenue de la consommation.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé plus que prévu la semaine dernière, confirmant le raffermissement du marché du travail.
Les inscriptions au chômage ont baissé à 271.000 lors de la semaine au 22 août contre 277.000 (inchangé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le département du Travail.
Le déficit des échanges extérieurs est ressorti en baisse par rapport à la première estimation ajoutant 0,23 point de pourcentage à la croissance du PIB.
Les bénéfices après impôts des entreprises ont rebondi de 1,3% au deuxième trimestre après un recul de 7,9% sur les trois mois précédents, sous l'effet notamment de la vigueur de dollar.
(Patrick Vignal et Marc Joanny pour le service français)