PARIS (Reuters) - La majorité des médecins libéraux appellent de nouveau à la grève, à partir de samedi, pour protester contre le projet de loi Santé et particulièrement la généralisation du tiers-payant, qui permettra au patient de ne plus avancer de frais.
Le Sénat doit se prononcer le 6 octobre par un vote solennel sur le texte, qui reviendra ensuite à l'Assemblée nationale.
Le Syndicat des médecins libéraux (SML), la Fédération des médecins de France (FMF) et "le Bloc", organisation des chirurgiens, appellent les praticiens à fermer leur cabinet de samedi à mardi. MG France, première organisation de généralistes, entame la grève lundi.
La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), principal syndicat des médecins libéraux (généralistes et spécialistes) qui mène un tour de France pour dénoncer une "étatisation du système de santé", ne s'associe pas au mouvement.
Le syndicat appelle à la "désobéissance civile" contre l'application du tiers-payant généralisé, théoriquement à partir de 2017.
Les responsables de MG France ont souligné jeudi, lors d'une conférence de presse, "une mobilisation en hausse constante s'étendant en tache d'huile dans des régions très motivées."
En cas de grève, les agences régionales de santé (ARS) sont habilitées à réquisitionner des médecins.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)