MANNHEIM Allemagne (Reuters) - - Bien lire 2012 au 6e paragraphe.
Le sentiment des investisseurs s'est dégradé encore plus qu'attendu au mois d'août en Allemagne pour revenir à son plus bas niveau depuis décembre 2012, montre mardi l'enquête mensuelle de l'institut ZEW.
L'indice mesurant l'évolution de l'état d'esprit des investisseurs a reculé à 8,6 après 27,1 en juillet. Les économistes et analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 18,2.
La composante mesurant le jugement des investisseurs sur la situation actuelle est tombée à 44,3 contre 61,8 le mois dernier et 55,5 attendu par le consensus.
L'institut ZEW, qui cite les tensions géopolitiques comme l'une des explications possibles de cette dégradation, ajoute que plusieurs signes suggèrent que la croissance allemande sera inférieure aux prévisions cette année.
"Cet indice ZEW lance un signal inquiétant", estime Carsten Brzeski, économiste chez ING. "Il laisse entendre que la faible croissance au deuxième trimestre pourrait traduire une tendance de fond".
Les chiffres de la croissance allemande au deuxième trimestre sont attendus jeudi. Le consensus Reuters prévoit une stagnation et certains économistes s'attendent même à une contraction de la première économie de la zone euro, pour la première fois depuis fin 2012.
L'Allemagne a connu au premier trimestre sa croissance la plus forte en trois ans avec une progression de 0,8% du produit intérieur brut (PIB).
Ces bons chiffres résultaient toutefois en grande partie d'un hiver clément et les indicateurs récents, notamment la production industrielle, suggèrent un net ralentissement, lié vraisemblablement aux inquiétudes provoquées par la situation en Ukraine.
Dans ce contexte, l'objectif du gouvernement allemand d'une croissance de 1,8% sur l'année risque de ne pas être atteint, précise l'institut ZEW.
"Comme l'économie dans la zone euro ne s'améliore pas non plus, la tendance est à une croissance de l'économie allemande plus faible que prévu en 2014", écrit l'institut ZEW dans un communiqué.
A la suite de la publication de l'indice ZEW, donnée très suivie par les intervenants de marché, l'euro
(Kirsti Knolle et Eva Taylor; Marc Angrand et Patrick Vignal pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)