Les conditions pour la livraison par la France à la Russie d'un premier navire de guerre Mistral ne sont pas réunies pour le moment, a déclaré jeudi le ministre français des Finances Michel Sapin.
"Aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies" pour une telle livraison, a affirmé le ministre sur la radio RTL, alors que la Russie avait dit mercredi qu'elle recevrait ce porte-hélicoptères mi-novembre.
"Les conditions ne sont pas réunies. Les conditions, c'est quoi? C'est qu'en Ukraine, nous soyons dans un dispositif qui va vers la normale, qui permette de détendre les choses, qui fasse que la Russie joue un rôle positif", a expliqué le ministre.
"D'un certain niveau ça va mieux, d'autres points de vue il y a encore des inquiétudes, donc aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies", a martelé le ministre.
La Russie a affirmé mercredi qu'elle recevrait mi-novembre un premier navire de guerre Mistral vendu par la France, une annonce démentie par le constructeur sur fond de critiques des pays de l'Otan qui déplorent cette transaction en pleine crise ukrainienne.
Baptisé "Vladivostok", le premier des deux bateaux de guerre commandés par la Russie a effectué ces dernières semaines des essais en mer au large de Saint-Nazaire (ouest).
La controverse sur la vente de ce porte-hélicoptères à la Russie, soumise à une série de sanctions économiques des États-Unis et des Européens, ressurgit au moment où le conflit armé dans l'est de l'Ukraine s'installe dans la durée, les autorités de Kiev et les séparatistes prorusses étant incapables de dialoguer.