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Le laboratoire Valeant tente d'éviter la débâcle

Publié le 30/10/2015 23:58
Cible d'accusations de manipulations comptables et éreinté en Bourse, le groupe pharmaceutique canadien Valeant a coupé ses liens avec le distributeur américain de médicaments Philidor, à l'origine des soupçons de ventes virtuelles (Photo Philippe Huguen. AFP)
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Cible d'accusations de manipulations comptables et éreinté en Bourse, le groupe pharmaceutique canadien Valeant a coupé ses liens avec le distributeur américain de médicaments Philidor, à l'origine des soupçons de ventes virtuelles (Photo Philippe Huguen. AFP)

Cible d'accusations de manipulations comptables et éreinté en Bourse, le groupe pharmaceutique canadien Valeant a coupé ses liens avec le distributeur américain de médicaments Philidor, à l'origine des soupçons de ventes virtuelles.

Après avoir parlé en tout début de semaine de révélations "fausses" ou même "sensationnelles", le patron du laboratoire Valeant, Michael Pearson (L:PSON), a convenu vendredi que, finalement, certaines "pratiques de l'entreprise" Philidor pouvaient susciter les questions des investisseurs.

Les ventes de produits Valeant de ce distributeur américain, principalement spécialisé dans les commandes de médicaments par voie postale, étaient comptabilisées alors que ces médicaments étaient encore en stock, selon les révélations faites le 26 octobre par le fonds spéculatif Citron Research.

Face au plongeon immédiat en Bourse, Valeant avait mis en place un comité d'audit interne pour examiner les liens d'affaires avec Philidor, qui a compté pour 7% de son chiffre d'affaire au dernier trimestre.

Pour la banque Morgan Stanley (N:MS), le poids de Philidor pourrait même être plus important et représenter "plus de la moitié de la croissance de 27%" du chiffre d'affaires aux Etats-Unis depuis un an.

Vendredi, le couperet est tombé. Dans un communiqué, "Valeant a annoncé rompre tous les liens avec Philidor" et, en retour, le distributeur "a informé Valeant qu'il fermerait ses activités au plus vite".

En décembre, Valeant avait pourtant déboursé 100 millions de dollars pour prendre une option sur une éventuelle acquisition de Philidor. Mais avec la dégringolade du titre en Bourse, et l'annonce jeudi de trois gros pharmaciens américains - Express Scripts, CVS Health et OptumRX - qu'ils ne feraient plus affaire avec Philidor, Valeant n'avait d'autre choix que de se séparer de son associé.

- Perte de confiance -

"Les dernières allégations sur les activités de Philidor soulèvent des questions sur les pratiques de l'entreprise", a concédé vendredi Michael Pearson.

"Nous avons perdu la confiance en la capacité de Philidor à continuer de mener ses opérations de manière satisfaisante pour Valeant et les patients et médecins que nous fournissons", a-t-il ajouté, assumant "l'entière responsabilité" sur les conséquences sur l'image du laboratoire et "les interrogations sur notre intégrité".

Pour restaurer la confiance auprès des investisseurs et tenter d'enrayer la fonte de la valeur boursière, Valeant multiplie les gestes censés assurer sa probité. Vendredi, le laboratoire a recruté l'ancien procureur général adjoint des États-Unis, Mark Filip, pour conseiller son comité ad hoc chargé de faire la lumière sur le dossier Philidor.

Pour Douglas Tsao, de la Barclays (L:BARC), Valeant "a pris la bonne décision de mettre fin à sa relation avec Philidor et en recrutant (...) Mark Filip pour son comité" afin de restaurer l'image de marque.

Un des principaux actionnaires de Valeant, le fonds Pershing Square Capital, qui soutient le canadien dans sa croissance externe à coup d'acquisitions par endettement ou par échanges d'actions, a voulu vendredi rassurer les investisseurs par le biais de son patron, Bill Ackman.

Sans dédouaner Valeant des errements comptables, parlant même d'"une erreur significative", Bill Ackman s'attend à ce que "l'entreprise enregistre de bonnes performances" car finalement "les mêmes médecins continueront de prescrire les produits" qui alimentent l'activité de Valeant.

D'autres articles de presse "négatifs" pour Valeant sont à attendre, a indiqué Bill Ackman, qui vient d'acheter deux millions d'actions de plus pour prouver sa confiance dans la société, dont il détient désormais 6,24%. Selon lui, au cours actuel, le titre Valeant est "extraordinairement sous évalué".

Toutes ces interventions n'ont pu éviter vendredi une nouvelle glissade de l'action qui a clôturé à New York à 93,77 dollars (bien 93,77 dollars) en chute de 16%, très loin des 242 dollars atteints mi-septembre.

Vendredi soir, l'agence de notation Standard and Poor's a abaissé la note de Valeant de "B+" à "BB-", assortie d'une perspective négative en raison des "accusations de malversations contre Philidor" qui "affaiblissent la crédibilité de la direction de Valeant". Selon l'agence, "la réputation déjà ternie de l'entreprise" va souffrir de ces accusations.

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