ABUJA (Reuters) - La société pétrolière publique nigériane NNPC a demandé aux stations-service du pays de multiplier par trois le prix de l'essence, montre une circulaire consultée mercredi par Reuters, alors que le pays producteur de pétrole a décidé de mettre fin à sa politique de subventions.
Le président nigérian récemment élu, Bola Tinubu, a annoncé lundi que le programme de subventions, qui coûte à l'Etat 867 millions de dollars par mois (813 millions d'euros), n'était plus soutenable.
La dernière tentative des autorités visant à mettre fin aux subventions, en 2012, avait provoqué de graves émeutes. Bola Tinubu, à l'époque dans l'opposition, s'était aussi dit opposé à cette mesure.
Le prix du litre d'essence devrait atteindre 557 naira (1,13 euro), selon la circulaire. Il a déjà fortement augmenté à la pompe, notamment dans la capitale économique Lagos.
La NNPC n'a pas souhaité faire de commentaire mercredi mais son directeur a déclaré mardi que le gouvernement lui devait 5,7 milliards d'euros correspondant à des subventions impayées.
(Reportage de MacDonald Dzirutwe, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)