TOKYO (Reuters) - Le président de Kobe Steel a déclaré jeudi que les fausses certifications sur certains des produits pourraient s'être étendues au-delà du Japon, tandis que le gouvernement japonais a ordonné au sidérurgiste d'enquêter sur les dysfonctionnements et les risques éventuels de sécurité susceptibles d'affecter ses clients à travers le monde.
"La crédibilité de Kobe Steel est réduite à néant. Nous ferons tout ce qu'il faut pour regagner la confiance le plus rapidement possible", a déclaré Hiroya Kawasaki à la presse après une réunion avec des responsables gouvernementaux.
Un haut fonctionnaire du gouvernement a déclaré que des responsables de Kobe Steel étaient impliqués dans la manipulation de données de produits utilisés dans les avions, les trains et les automobiles. Mais Hiroya Kawasaki a dit que sa priorité actuelle était de procéder à des contrôles de sécurité avec ses clients.
Le sidérurgiste a découvert plusieurs autres cas de falsifications éventuelles, y compris dans ses filiales à l'étranger, a ajouté le président.
Le ministère japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie a donné deux semaines à Kobe Steel pour faire connaître les résultats des contrôles de sécurité et les raisons de ces falsifications, et un mois pour prendre des mesures afin que cela ne se renouvelle pas.
Hiroya Kawasaki ne prévoit pas pour l'heure de rappels de voitures ou d'avions et il a ajouté qu'aucun client n'avait annulé de commandes.
Kobe Steel n'envisage pas de vendre des actifs pour le moment, a-t-il encore déclaré.
La capitalisation boursière de Kobe Steel a fondu de 1,6 milliard de dollars en deux jours. L'action s'est stabilisée jeudi et a clôturé en hausse de 0,46% à la Bourse de Tokyo.
Aux Etats-Unis, General Motors (NYSE:GM) a dit vérifier si ses automobiles comportaient des pièces ou des composants fournis par le sidérurgiste japonais qui auraient fait l'objet d'une fausse certification.
GM, Toyota (T:7203) Motors et 200 autres entreprises à peu près ont été clients de Kobe Steel et pourraient être affectées par un scandale qui semble s'étendre à l'ensemble de la chaîne de production.
(Yuka Obayashi; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)