par Susan Heavey et David Lawder
WASHINGTON (Reuters) - L'économie américaine fait preuve de vigueur mais certains secteurs ralentissent, a déclaré mercredi la secrétaire au Trésor Janet Yellen, ajoutant qu'elle s'attendait à voir davantage de progrès dans la modération de l'inflation au cours des deux prochaines années.
En dépit des difficultés dans l'immobilier commercial auxquelles sont confrontées les banques, le système bancaire dispose de suffisamment de liquidités et devrait être en mesure de résister à toute tension, a déclaré Janet Yellen lors d'une interview à CNBC.
Elle a ajouté que la loi visant à relever le plafond de la dette fédérale et à réduire les déficits américains de plus de 1.000 milliards de dollars sur dix ans soutiendrait les efforts de la Réserve fédérale (Fed) pour faire reculer l'inflation.
Interrogée sur la position du président de la Fed de Richmond Jeffrey Lacker, pour qui les taux des fonds fédéraux devrait être portés à 6% pour juguler l'inflation, l'ex-présidente de la banque centrale des Etats-Unis a répondu que cette décision était du ressort de l'institution.
"Les dépenses de consommation ont continué à croître assez solidement, mais il y a aussi des secteurs de l'économie qui ralentissent", a-t-elle dit. "C'est un jugement que mes anciens collègues de la Fed sont tout à fait capables de faire. Comme je l'ai dit, je pense qu'il est important d'essayer de réduire l'inflation. C'est une priorité absolue".
D'après Janet Yellen, les banques devraient connaître certaines difficultés en lien avec l'immobilier commercial, qui souffre de la remontée des taux et du travail à distance. Mais les tests de résistance ont montré que les banques disposent d'un capital adéquat et les superviseurs regardent la situation de près.
Concernant une éventuelle consolidation dans les banques, Janet Yellen a répondu que la diversité actuelle au sein du secteur était une "force" pour l'économie américaine, mais qu'il était probable que la consolidation se poursuive.
Elle a ajouté que cette diversité ne devait pas être remise en question "mais (qu'il) est certain que dans le contexte actuel, certaines banques subissent des pressions sur leurs bénéfices et (qu'il) y a une volonté de procéder à une consolidation".
(David Lawder et Susan Heavey, version française Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)