Investing.com -- Les actions cotées à Copenhague de A.P. Møller-Mærsk A/S ont chuté mardi après que le géant danois du transport maritime a annoncé que ses navires devant naviguer dans le sud de la mer Rouge et le golfe d'Aden seraient déroutés en réponse aux attaques dans la région.
Dans un communiqué, Maersk (CSE:MAERSKb) a déclaré que les navires se rendraient à leur destination en passant par le cap de Bonne-Espérance, à l'extrémité sud-ouest du continent africain, pour des "raisons de sécurité".
Ces navires poursuivront leur voyage "dès que cela sera possible d'un point de vue opérationnel", a ajouté Maersk, précisant que les clients seront informés "lorsque nous en saurons plus". Toute nouvelle traversée de la mer Rouge sera évaluée au cas par cas, a précisé la compagnie.
"Nous sommes convaincus qu'une solution permettant de revenir au canal de Suez (EPA:SEVI) et de transiter par la mer Rouge et le golfe d'Aden sera mise en place dans un avenir proche, mais il est difficile pour l'instant de déterminer exactement quand cela se produira", a déclaré Maersk.
"Ainsi, le passage des navires par le cap de Bonne-Espérance sera plus rapide et plus prévisible pour les clients et leurs chaînes d'approvisionnement.
La décision de Maersk risque d'exacerber les préoccupations croissantes concernant les contraintes qui pèsent sur le canal de Suez, une artère cruciale pour le trafic maritime mondial et un conduit essentiel pour l'approvisionnement en pétrole brut. Les attaques contre les navires commerciaux par les Houthis soutenus par l'Iran au Yémen se sont multipliées depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, ce qui a conduit les rivaux de Maersk, tels que Hapag-Lloyd et MSC, à reconfigurer les itinéraires de leurs services.
La major pétrolière BP (NYSE:BP) a également interrompu ses expéditions à travers la région lundi, tandis que les responsables de la défense américaine ont dévoilé une force opérationnelle élargie pour assurer une meilleure protection des navires traversant la mer Rouge.