Investing.com -- Les analystes de Bank of America (NYSE:BAC) ont averti que le marché des actions entrait dans une phase où les nouvelles économiques positives pourraient ne plus être bien accueillies par les investisseurs.
Dans une note, BofA souligne un changement dans le sentiment du marché, avec des indicateurs économiques plus forts qui pourraient conduire à des réactions négatives dans les prix des actions.
BofA prévoit un "rapport solide sur l'emploi en décembre", s'attendant à ce que le nombre d'emplois non agricoles augmente de 175 000.
Il s'agirait d'une légère baisse par rapport aux 227 000 emplois de novembre, qui incluaient un rebond après les perturbations causées par les ouragans. Malgré cela, le taux de chômage (taux U) devrait rester stable à 4,2 %. BofA note que "cela serait encourageant, étant donné que le taux U a failli atteindre 4,3 % en novembre".
Toutefois, ces données économiques encourageantes pourraient entraîner une modification de la politique de la Réserve fédérale. Le scénario de base de BofA prévoit "une nouvelle faiblesse modeste du marché du travail", ce qui conduirait la Fed à procéder à deux nouvelles baisses de taux en mars et en juin.
À l'inverse, si le marché de l'emploi se stabilise rapidement, le cycle actuel de réduction des taux pourrait déjà être terminé, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour les actions.
Les analystes soulignent que le marché est en train de passer d'une dynamique "taux en hausse, actions en hausse" à un scénario "les bonnes nouvelles sont les mauvaises".
Ils expliquent : "Avec un taux à 10 ans fermement supérieur à 4,5 %, nous pensons que le marché passe à nouveau à un environnement où les bonnes nouvelles sont les mauvaises".
Au cours des deux dernières années, la corrélation entre le S&P 500 et le rendement à 10 ans a été étroitement liée à la direction du 10 ans, en particulier dans la fourchette 4,00-4,25 %, note BofA.
La banque souligne également la volatilité accrue des actions, déclarant que "les actions ont été plus réactives aux nouvelles macroéconomiques depuis l'élection américaine".