PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes baissent lundi à mi-séance, pénalisées notamment par les ressources de base et l'énergie dans un contexte de tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Les contrats à terme signalent une ouverture de Wall Street en léger repli dans un climat global d'aversion au risque dans l'attente du verdict des réunions monétaires de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi, et de la Réserve fédérale américaine, la semaine prochaine.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,6% à 5.311,21 points vers 10h50 GMT. A Londres, le FTSE cède 0,28% pour sa première séance depuis l'attentat de samedi soir dans la capitale britannique qui a fait sept morts et a été revendiqué par le groupe Etat islamique.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,35%, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 perdant tous deux 0,11%.
La Bourse de Francfort ainsi que plusieurs autres places boursières en Europe comme Zurich et Oslo sont fermées en ce lundi de Pentecôte.
La plupart des indices sectoriels européens sont dans le rouge, notamment les très volatiles ressources de base (-0,73%) mais aussi l'énergie (-0,41%) et les transports et loisirs (-0,42%), secteur toujours sensible dans le sillage d'un attentat.
Lanterne rouge du Stoxx 600, Banco Popular (MC:POP) décroche de plus de 13% sur fond de vives spéculations concernant l'avenir de la banque espagnole en grande difficulté.
Les banques italiennes, qui croulent sous les créances douteuses, inquiètent toujours elles aussi et pèsent sur la Bourse de Milan, qui cède près de 1%.
Le portugais EDP chute de plus de 3% alors que son dirigeant Antonio Mexia est mis en cause dans une enquête pour corruption.
Contre la tendance, le distributeur britannique Ocado gagne 1,8% après avoir scellé un accord avec un concurrent européen non identifié.
Les cours du pétrole repartent à la baisse après avoir grimpé de plus de 1% en réaction aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Trois pays du Golfe, dont l'Arabie saoudite, ainsi que l'Egypte ont annoncé lundi la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, en invoquant des questions de sécurité nationale et en accusant Doha de déstabiliser la région et de soutenir des "groupes terroristes".
Le Qatar a dit regretter cette décision, qui fait chuter la Bourse de Doha de plus de 7%.
Sur le front macroéconomique, les indices européens ont peu réagi à la confirmation d'une croissance soutenue de l'activité des services en zone euro le mois dernier, selon la version définitive de l'enquête Markit auprès des directeurs d'achat (PMI).
Sur le marché des changes, le dollar repart de l'avant après être tombé vendredi à un plus bas de sept mois face à un panier de devises de référence dont l'euro suite à la publication de créations d'emplois inférieures aux attentes aux Etats-Unis en mai. Un euro s'échange contre 1,1240 dollar, après un pic à 1,1285 vendredi.
De son côté, la livre sterling résiste bien face au dollar mais cède 0,4% face à l'euro après l'attaque de samedi à Londres. Les cambistes s'attendent à une semaine volatile pour la devise britannique avant la tenue, jeudi, des élections législatives au Royaume-uni.
(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)