PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé vendredi en nette hausse, soutenues par la fermeté des prix du pétrole et un sursaut des cours des métaux, dans des marchés toujours animés par la publication des résultats trimestriels.
La tendance a été portée en outre par l'assurance donnée par la Chine lors du sommet du G20 à Shanghai qu'elle ne dévaluerait pas sa monnaie et qu'elle chercherait à soutenir son économie par d'autres moyens.
Après les récentes turbulences sur les marchés financiers internationaux, les investisseurs espèrent du G20 des mesures de soutien coordonnées à même d'éviter que le ralentissement de l'économie mondiale ne s'aggrave. Mais de telles attentes ont souvent été déçues par le passé.
À Paris, l'indice CAC 40 a gagné 1,56% (66,12 points) à 4.314,57 points, terminant la semaine sur une hausse hebdomadaire de 2,17%. À Francfort, le Dax a progressé de 1,95% et à Londres, le FTSE a pris 1,38%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a avancé de 1,72% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,8%.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut se sont retournés à la hausse soutenus par la clôture de positions à la vente sur les contrats futures sur le Brent de la mer du Nord dont la première échéance arrive à terme lundi.
En Europe, tous les secteurs terminent dans le vert avec en vedette les indices des ressources de base (+3,6%), des valeurs pétrolières et gazières (+3,73%) et de l'automobile (+2,8%).
Une hausse des prix du cuivre et de l'aluminium a porté les minières, notamment Glencore (+7,96%), BHP Billiton (+3,8%) et Rio Tinto (L:RIO) (+2,99%)
A Paris, la plus forte hausse d'un CAC 40 largement dans le vert est pour ArcelorMittal (AS:ISPA) (+5,32%).
Contre la tendance, Royal Bank of Scotland Group a plongé de 7,13% à Londres après avoir fait état d'une perte annuelle de 1,97 milliard de livres sterling (2,49 milliards d'euros). La banque s'affiche dans le rouge pour une huitième année consécutive en restant plombée par des coûts de restructurations et des frais juridiques très lourds.
A la baisse également, Telefonica (MC:TEF) cède 3,17% après avoir annoncé une chute de 17,2% de son bénéfice brut l'année dernière, à 11,41 milliards d'euros, un niveau inférieur aux attentes des analystes, en raison de charges exceptionnelles.
Sur le marché des changes, le dollar a progressé après l'annonce d'une croissance de l'économie américaine revue à la hausse au dernier trimestre 2015, à +1% en rythme annualisé contre +0,7% en première estimation.
Dans ce contexte, la livre sterling recule de 0,7% face au billet vert, à 1,3867 dollar.
Wall Street se cherche une tendance à l'heure de la clôture en Europe malgré les bons chiffres du PIB et l'annonce d'une hausse des dépenses des ménages américains en janvier.
(Patrick Vignal pour le service français, édité par Juliette Rouillon)