PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse lundi au dessus de leur plus bas en séance, Wall Street limitant ses pertes après avoir été gagnée à l'ouverture par le vent de panique provoqué par la chute de près de 9% des marchés actions chinois.
Les craintes sur la croissance chinoise et la capacité de Pékin à enrayer la chute des marchés actions ont pesé sur les matières premières, en particulier le pétrole qui a cédé jusqu'à près de 7% tombant à un plus bas de 6 ans et demi.
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 5,35% (247,53 points) à 4.383,46, portant sa perte à 17% par rapport à son pic de 5.283,71 points atteint le 27 avril en séance. Il affiche toutefois encore un gain de 2,59% par rapport à son niveau de la fin 2014.
Le Footsie britannique abandonne 4,67% et le Dax allemand 4,7%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 dévisse de 5,35% et le FTSEurofirst 300 de 5,39%.
Après une ouverture en nette baisse, Wall Street a réduit ses pertes, soutenant les marchés européens qui ont reculé de plus de 6,5% en séance.
Vers 17h50, l'indice Dow Jones ne recule plus que de 1,77%, le S&P cède 1,90% tandis que le Nasdaq Composite recule de 1,55% après une ouverture en baisse de 8,37%.
"A court terme, les marchés vont continuer à souffrir tant que nous n'aurons pas plus de visibilité sur la manière dont les banques centrales vont réagir", a prévenu Dominic Rossi, responsable des investissements de Fidelity Worldwide Investment.
Les valeurs pétrolières ont été lourdement pénalisées par la forte baisse des cours du pétrole, Total (PARIS:TOTF) cédant 7,9% en clôture, BP (LONDON:BP) et Eni accusant des pertes de même ampleur tandis que Repsol (MADRID:REP) chutait de 8,81%.
La baisse des cours des métaux industriels a pesé sur Anglo American (LONDON:AAL), BHP Billiton, Rio Tinto (LONDON:RIO) ou Glencore, qui abandonnent de près de 7% à plus de 13%.
Les marchés obligataires ont bénéficié de leur statut de valeur refuge, les rendements à dix ans sur le Bund allemand tombant à 0,53%, au plus bas depuis le 1er juin, et ceux des Treasuries de même échéance repassant sous les 2% à 1,977%.
Les anticipations d'un report par la Réserve fédérale américaine de la hausse de ses taux directeurs en raison des turbulences sur les marchés ont continué de peser sur le dollar dont l'indice contre un panier de devises des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis a cédé jusquà plus de 2%. La devise américaine a inscrit un plus bas de près de 7 mois contre l'euro et le yen.
Les cours du pétrole ont perdu lundi jusqu'à plus de 6% et touché de nouveaux creux de six ans et demi, les opérateurs s'inquiétant d'une baisse accrue de la demande en raison du ralentissement économique de la Chine.
L'or est en léger repli à 1.158,90 dollars l'once après avoir gagné plus de 4% la semaine dernière et inscrit un plus haut de près de sept semaines vendredi.
(Marc Joanny pour le service français, édité par Patrick Vignal)