PARIS (Reuters) - L'institut supérieur de l'automobile et des transports (Isat), à qui la justice a demandé des tests complémentaires avant de poursuivre la procédure engagée en France dans le cadre du dieselgate, met en cause les systèmes de dépollution de plusieurs véhicules Renault (PA:RENA), rapporte lundi le Monde dans son édition en ligne.
Selon le journal, qui a eu accès au rapport de l'institut, l'Isat a conclu à "l'existence d'une modification des dispositifs de dépollution permettant l'adaptation à la procédure d'homologation de façon différente de conditions d'utilisation réelles" sur des véhicules Captur et Clio 4.
Le rapport montre du doigt, comme la Commission dite Royal à l'été 2016, le choix d'une plage de température restreinte pour le fonctionnement optimal de la vanne EGR et le fait qu'il faille atteindre une certaine vitesse pour que le piège à NOx soit purgé.
Depuis le scandale de trucage des émissions de Volkswagen (DE:VOWG_p), en 2015, les réglages de tous les constructeurs sont montrés du doigt, tant les émissions d'oxydes d'azote (NOx) en conditions réelles de conduite ont eu tendance à dépasser largement les valeurs pour lesquelles les véhicules étaient homologués.
Le parquet de Paris a ouvert en 2016 et 2017 des informations judiciaires pour tromperie aggravée visant les dispositifs de gestion des émissions polluantes des véhicules diesel de Volkswagen, Renault, PSA (PA:PEUP) et FiatChysler.
L'Isat a été chargée par les juges français de procéder à des tests pour compléter ceux de l'Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle (Utac) et l'Institut français du pétrole énergies nouvelles (Ifpen).
Cité par le Monde, Renault a expliqué ne "pas pouvoir commenter un document auquel il n'a pas eu accès".
NOTE: Ces informations n'ont pas été vérifiées par Reuters, qui ne garantit pas leur exactitude.
(Bureau de Paris, Gilles Guillaume pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)