L'équipementier en télécoms suédois Ericsson (ST:ERICb) a annoncé mardi des dépréciations d'actifs d'un montant de 14,2 milliards de couronnes (1,4 milliard d'euros) au titre du quatrième trimestre 2017 dans des activités annexes qu'il souhaite vendre.
A cette réduction de la valeur d'actifs, imputée à la nouvelle segmentation des activités du groupe présentée l'an dernier, s'ajoute une provision de 1 milliard de couronnes liée à la baisse de l'impôt sur les bénéfices des sociétés aux Etats-Unis, a précisé Ericsson dans un communiqué.
"La majorité des écarts de valeur provient d'investissements réalisés il y a au moins 10 ans, et n'a que peu d'effet sur les activités futures d'Ericsson", avec un impact nul sur ses liquidités, a souligné l'équipementier.
D'après les commentateurs, il s'agit d'effacer d'un trait de crayon comptable des acquisitions malheureuses qui n'entrent plus dans la stratégie du groupe et dont il cherche à se défaire.
"Avec Ericsson, il faut se projeter dans l'avenir et ne pas s'attarder sur les rapports d'activité turbulents" attendus à court terme, relève Jonas Olavi du cabinet de gestion d'actifs Alfred Berg, cité par le quotidien d'affaires Dagens Industri.
Les dépréciations affectent essentiellement deux divisions: les "services numériques" et le segment "autres" qui recouvre l'offre aux chaînes de télévision, opérateurs télécoms et fournisseurs de contenus ainsi que son incursion peu concluante dans les objets connectés (Internet of Things, Iot).
L'annonce était largement anticipée par les investisseurs et le cours de l'action Ericsson était quasi inchangé mardi matin à la Bourse de Stockholm, avançant de 0,1%, à 56,44 couronnes, dans un marché étale.
Quant à la provision fiscale de 1 milliard de couronnes, elle est due à la réforme adoptée par l'administration Trump fin décembre abaissant notamment l'impôt sur les bénéfices des sociétés de 35 à 21%.
Après une année noire en 2016, où son bénéfice net a chuté de 86%, Ericsson n'a toujours pas trouvé la parade au ralentissement des investissements dans les infrastructures réseaux, son coeur de métier. Il subit le contrecoup d'une transition encore trop lente entre d'un côté la fin du déploiement de la 4G dans de nombreux pays ou à tout le moins le ralentissement des investissements, et de l'autre le déploiement de la 5G.
Ericsson doit publier ses résultats annuels le 31 janvier.