(Reuters) - Le fonds activiste américain Sandell Asset Management, qui possède une participation équivalente à 1,75% de Booker, veut s'opposer au rachat du grossiste britannique par Tesco (LON:TSCO) pour 3,7 milliards de livres (4,2 milliards d'euros), à moins qu'il ne conclut une meilleure offre.
Le fonds a déclaré dans un communiqué avoir fait part de ses réticences sur l'offre de Tesco dans une lettre adressée au conseil d'administration de Booker.
Sandell estime que la juste valeur de l'action Booker se situe dans une fourchette de 255 à 265 pence, soit au-dessus du cours de clôture de 221,5 pence du titre jeudi, et des 205,3 pence offerts par Tesco en janvier 2017, lors de l'annonce du rachat.
Les actionnaires de Booker doivent approuver le rachat lors d'une assemblée prévue le 28 février. L'offre doit recueillir le vote de 75% des actionnaires de Booker.
Le rachat de Booker permet à la première chaîne de supermarchés britannique de renforcer sa position dominante au Royaume-Uni avec son entrée sur le segment en pleine croissance de la prestation de service aux restaurants, aux cafés et aux pubs.
Sandell estime notamment que la prime offerte par Tesco à Booker, qui est de 12% par rapport au cours du titre au moment de l'annonce du rachat, est "bien en deçà de la moyenne" de celles versées aux sociétés britanniques rachetées au cours de la dernière décennie. Le fonds évalue cette dernière à 25%.
(Ben Martin Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)