LONDRES (Reuters) - John Varley, ancien directeur général de Barclays (LON:BARC), a été blanchi vendredi d'accusations de fraude liées à une levée de fonds auprès du Qatar durant la crise financière de 2008, la justice britannique ayant retenu une absence de preuves à son encontre.
Dans ce dossier, le premier engagé contre les dirigeants d'une grande banque à la suite de la crise financière, le SFO (Serious Fraud Office), service britannique de lutte contre les fraudes financières, reproche à John Varley et à trois ex-banquiers de Barclays d'avoir dissimulé pour 322 millions de livres de versements au Qatar en échange d'injections d'argent frais dans la banque.
Barclays avait alors évité un renflouement par l'Etat en levant plus de 11 milliards de livres (12,62 milliards d'euros) en deux fois, essentiellement auprès d'investisseurs qataris.
John Varley était poursuivi de deux chefs pour association en vue de commettre une fraude par fausse déclaration mais les juges de la cour d'appel de Londres ont confirmé la décision d'une juridiction inférieure selon laquelle les preuves du SFO contre l'ex-directeur général de Barclays étaient insuffisantes.
John Varley affirme n'avoir commis aucun acte répréhensible.
Une nouvelle procédure va être engagée à une date indéterminée au sujet de Roger Jenkins, Tom Kalaris et Richard Boath, les trois autres anciens dirigeants de Barclays jugés aux côtes de John Varley.
(Iain Withers et Kirstin Ridley; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)