Par Laura Sanchez
Investing.com - Les marchés européens dans le rouge ce mardi -Ibex 35, CAC 40, DAX...- dans une semaine intense de données macroéconomiques et de résultats d'entreprises, et à 1 semaine des principales réunions des banques centrales (Fed et BCE).
Les banques européennes sont dans le rouge durant cette séance, Banco Santander (BME :SAN) entraînant le secteur financier. Des baisses notoires ont également été enregistrées par UBS Group AG (SIX :UBSG), toutes deux après la présentation de leurs résultats.
"De bonnes données macroéconomiques - telles que l'IFO allemand- semblent a priori une réaction contre-intuitive, mais dans le contexte actuel, une macro solide nous fait craindre une attitude plus hawkish de la part des banques centrales", souligne Bankinter (BME :BKT).
"Malgré le risque de ralentissement économique, il est prévisible que la BCE devra continuer à donner la priorité à la maîtrise de l'inflation, qui reste à des niveaux records dans le taux de base. A cet égard, la banque centrale suédoise a fixé hier le niveau cible du taux de dépôt à 4% (contre 3% actuellement et 3,37% escompté par le marché)", indique Renta 4 (BME :RTA4).
"De son côté, Isabel Schnabel a déclaré qu'une hausse de +50 bp n'est pas à exclure lors de la réunion du 4 mai", rappellent ces analystes.
"Pour l'instant, le marché donne une probabilité de 25% à +50 bp. Comme données pertinentes qui pourraient déterminer le montant de la prochaine hausse des taux le 2 mai, nous aurons les données de l'IPC pour avril et l'enquête sur les prêts bancaires, qui nous permettra de voir le degré de résistance à la baisse de l'inflation et combien de travail la BCE pourrait faire à la restriction du crédit dérivé des dernières tensions dans le secteur bancaire ", soulignent Renta 4.
"En ce qui concerne les Etats-Unis, le marché donne 90% de chances à la Fed de relever ses taux de +25 pb le 3 mai, ce qui serait sa dernière hausse, car le resserrement des conditions de crédit (en particulier dans les banques régionales américaines, où les risques persistent) ferait le reste du travail de resserrement monétaire, en plus du ralentissement qui est déjà visible dans les indicateurs économiques. Nous nous attendons à ce qu'elle maintienne ensuite ses taux à 5-5,25% jusqu'à la fin de l'année afin de contrôler l'inflation et face aux attentes excessivement dovish du marché de -50 pb au second semestre 2023", concluent ces analystes.