Alors qu'elles privilégiaient la prudence ce matin, les Bourses européennes acclament cet après-midi l'annonce par la BCE d'une baisse de ses taux et de la prochaine mise en oeuvre de rachats d'actifs.
Milan grimpe de 2%, devant Madrid (+1,8%) et Paris (+1,7%), tandis que Bruxelles et Lisbonne prennent 1,3%, Amsterdam 1%, Francfort 0,5%, Londres 0,2% et Zurich 0,1%. A New York, le Dow Jones gagne 0,3% et le Nasdaq 0,5%.
A l'issue de la réunion de son conseil des gouverneurs, la BCE a décidé de réduire le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement de 0,15% à 0,05%, la facilité de prêt marginal de 0,40% à 0,30% et la facilité de dépôt de -0,10% à -0,20%.
De plus, Mario Draghi a indiqué qu'à partir d'octobre prochain, la BCE rachètera des titres adossés à des créances sur le secteur privé non financier de la zone euro, ainsi que des obligations sécurisées en euros émises par des institutions financières monétaires de la zone.
'Tout cela devrait doper le bilan de la BCE et milite pour une injection de liquidités qui pourrait bien approcher les 1.000 milliards d'euros supplémentaires dans le système une fois tous les soutiens en place', estime-t-on chez Union Bancaire Privée.
'Le principal bénéfice immédiat de ces mesures réside probablement dans la baisse de l'euro, qui va sans doute doper la compétitivité des exportateurs, mais elles devraient aussi aider à une amélioration de la confiance', juge Chris Williamson, chief economist chez Markit.
Ces annonces ont fait passer au second plan les multiples statistiques parues cet après-midi aux Etats-Unis, comme l'enquête ADP qui a révélé 204.000 créations de postes dans le secteur privé le mois dernier.
Autre donnée habituellement surveillée de près, l'indice ISM non manufacturier est passé contre toute attente de 58,7 en juillet à 59,6 en août, marquant donc une accélération de la croissance du secteur américain des services.
Toujours au chapitre statistique, les commandes à l'industrie allemande ont rebondi de 4,6% en juillet, alors que les économistes attendaient en moyenne une hausse trois fois moindre, et le taux de chômage en France a augmenté de 0,1 point à 10,2% au deuxième trimestre.
Côté valeurs, BASF (XETRA:BASFN) fait figure de lanterne rouge du DAX avec un recul de 1,3% à 78,2 euros, Crédit Suisse ayant dégradé son opinion de 'neutre' à 'sous-performance' et son objectif de cours de 80 à 70 euros sur le titre du chimiste.
Bilfinger (XETRA:GBFG) plonge quant à lui de 9,4% à 54,9 euros à Francfort, sanctionné pour le lancement, par le spécialiste allemand des services industriels, de son troisième avertissement sur résultats en un peu plus de deux mois.
Sur l'OMX, Statoil (OSLO:STL) abandonne 0,8% à 180 couronnes norvégiennes, la major pétro-gazière ayant fait un point mitigé sur ses activités d'exploration, avec notamment un puits scellé dans le Golfe du Mexique en raison d'un manque d'intérêt commercial.
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