La monnaie unique européenne continuait d'aligner les séances de baisse face à sa contrepartie américaine sur le marché des changes. Si l'année 2016 ne compte - pour l'heure et en tenant compte de celle de ce jour - que trois séances, elles sont toutes négatives. Mercredi midi, la principale devise du Vieux Continent recule de 0,13% à 1,0742 dollar, après des baisses de 0,69% la veille et de 0,90% le 4 janvier.
Face au yen l'euro perd 0,72% à 127,14, mais il reste stable face au sterling et au franc suisse.
'Les indices PMI mollassons publiés hier en Europe ont pesé autant sur la valeur de l'euro que sur les taux d'intérêt du Vieux Continent', constatent ce matin les cambistes de Société Générale (PA:SOGN).
En outre, les nouvelles économiques de Chine, important partenaire commercial de l'Europe, sont toujours mauvaises : publié ce matin par l'institut Caixin, l'indice PMI des services a baissé de 51,2 à 50,2 points entre novembre et décembre, 'soit le deuxième niveau le plus bas atteint par cet indice depuis 2005', le premier point bas remontant à juillet 2014.
Certes, l'indice PMI des services reste supérieur à la barre des 50 séparant l'expansion (au-dessus) de la contraction (en dessous), alors qu'il s'enfonce sous 50 dans le secteur manufacturier. Mais la barre fatidique des 50 se rapproche néanmoins.
Et ce d'autant que la situation géopolitique ne donne pas de signe d'apaisement : les tensions entre l'Iran d'une part, et d'autre part l'Arabie saoudite et ses alliés régionaux, n'ont guère baissé d'intensité. Pour ne rien arranger, une secousse sismique dénotant d'une explosion à secoué la Corée du Nord : le régime de Pyongyang affirme qu'il s'agit de l'essai réussi de sa première bombe thermonucléaire à hydrogène (bombe H, à fusion), le pays n'ayant jusqu'alors procédé qu'à des essais de bombes A (à fission), moins puissantes. Le dollar et le yen jouent habituellement le rôle de devise refuge dans un tel contexte.
'Au-delà de la fébrilité actuelle observée sur les marchés actions, l'élément à retenir concerne l'inflation en Europe et son incapacité à rebondir', pointe un gérant de Barclays (L:BARC) Bourse, pour qui 'il est donc probable que la BCE intensifie son action dans les prochains mois'. Hier en effet, l'inflation dans la zone euro est ressortie à 0,2% en décembre, alors qu'elle était attendue à + 0,3%.
Si la BCE élargissait de nouveau son programme de rachat d'actifs, comme elle l'a fait en décembre dernier, elle alourdirait davantage son bilan qu'elle ne le fait actuellement en rachetant en masse des actifs obligataires. Or le bilan d'une banque centrale constitue la contrepartie ultime de la valeur de la devise (ici, l'euro) dont elle a la charge.
A plus court terme, indiquent ce matin les spécialistes d'Aurel BGC, les cambistes restent prudents dans l'attente de la publication des statistiques sur le marché du travail américain, à la fin de la semaine. Les investisseurs restent concentrés sur le rythme de remontée des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine.
S'étageant entre 170.000 et 249.000, le consensus moyen table sur 200.000 créations de postes aux Etats-Unis le mois dernier, après 211.000 en novembre.
EG
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Face au yen l'euro perd 0,72% à 127,14, mais il reste stable face au sterling et au franc suisse.
'Les indices PMI mollassons publiés hier en Europe ont pesé autant sur la valeur de l'euro que sur les taux d'intérêt du Vieux Continent', constatent ce matin les cambistes de Société Générale (PA:SOGN).
En outre, les nouvelles économiques de Chine, important partenaire commercial de l'Europe, sont toujours mauvaises : publié ce matin par l'institut Caixin, l'indice PMI des services a baissé de 51,2 à 50,2 points entre novembre et décembre, 'soit le deuxième niveau le plus bas atteint par cet indice depuis 2005', le premier point bas remontant à juillet 2014.
Certes, l'indice PMI des services reste supérieur à la barre des 50 séparant l'expansion (au-dessus) de la contraction (en dessous), alors qu'il s'enfonce sous 50 dans le secteur manufacturier. Mais la barre fatidique des 50 se rapproche néanmoins.
Et ce d'autant que la situation géopolitique ne donne pas de signe d'apaisement : les tensions entre l'Iran d'une part, et d'autre part l'Arabie saoudite et ses alliés régionaux, n'ont guère baissé d'intensité. Pour ne rien arranger, une secousse sismique dénotant d'une explosion à secoué la Corée du Nord : le régime de Pyongyang affirme qu'il s'agit de l'essai réussi de sa première bombe thermonucléaire à hydrogène (bombe H, à fusion), le pays n'ayant jusqu'alors procédé qu'à des essais de bombes A (à fission), moins puissantes. Le dollar et le yen jouent habituellement le rôle de devise refuge dans un tel contexte.
'Au-delà de la fébrilité actuelle observée sur les marchés actions, l'élément à retenir concerne l'inflation en Europe et son incapacité à rebondir', pointe un gérant de Barclays (L:BARC) Bourse, pour qui 'il est donc probable que la BCE intensifie son action dans les prochains mois'. Hier en effet, l'inflation dans la zone euro est ressortie à 0,2% en décembre, alors qu'elle était attendue à + 0,3%.
Si la BCE élargissait de nouveau son programme de rachat d'actifs, comme elle l'a fait en décembre dernier, elle alourdirait davantage son bilan qu'elle ne le fait actuellement en rachetant en masse des actifs obligataires. Or le bilan d'une banque centrale constitue la contrepartie ultime de la valeur de la devise (ici, l'euro) dont elle a la charge.
A plus court terme, indiquent ce matin les spécialistes d'Aurel BGC, les cambistes restent prudents dans l'attente de la publication des statistiques sur le marché du travail américain, à la fin de la semaine. Les investisseurs restent concentrés sur le rythme de remontée des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine.
S'étageant entre 170.000 et 249.000, le consensus moyen table sur 200.000 créations de postes aux Etats-Unis le mois dernier, après 211.000 en novembre.
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