La Bourse de Paris a terminé en légère baisse mardi (-0,16%), refusant de prendre des risques avant d'y voir plus clair sur l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, dont la réunion s'achève mercredi.
L'indice CAC 40 a perdu 6,71 points à 4.145,51 points, dans un volume d'échanges faible de 2,4 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,92% et terminé à son plus haut niveau de 2013.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a lâché 0,19% et Londres 0,80%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a perdu 0,13%.
Le marché parisien a passé l'essentiel de la séance en baisse avant de regagner du terrain dans l'après-midi et de se hisser brièvement dans le vert, grâce à une ouverture en légère hausse à Wall Street.
"C'est une séance d'attente à la veille de la conclusion de la réunion de la Fed qui mettra un terme à des semaines de spéculation sur la politique monétaire aux Etats-Unis", relève Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque.
En outre, "le marché parisien évolue à ses plus hauts annuels, un niveau difficile à franchir en l'absence de catalyseur", ajoute-t-il.
La réunion de la Fed, très attendue par les investisseurs, a débuté mardi et s'achève mercredi avec un communiqué et une conférence de presse de son patron, Ben Bernanke, après la clôture des marchés européens.
"Le marché est attentif à l'annonce que va faire la Réserve fédérale américaine (Fed)" à l'issue de la réunion de son Comité de politique monétaire et, "par précaution, certains opérateurs prennent quelques bénéfices", renchérit Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Les investisseurs s'attendent à ce que la Fed annonce une réduction de ses rachats d'actifs du fait de l'amélioration de l'économie.
"Le marché anticipe une réduction de 10 milliards de dollars. Notre sentiment est que la Fed devrait être assez conciliante avec le marché et ne pas tenir de discours agressif compte tenu de la récente hausse des taux d'intérêt", souligne M. Tuéni.
Selon lui, il sera intéressant de voir dans quelle mesure le marché a déjà intégré la nouvelle, laquelle pourrait toutefois entraîner de la volatilité sur les places boursières.
Par ailleurs, les différents indicateurs au programme en cours de séance ont eu peu d'impact sur la tendance du marché. Le baromètre Zew du moral des investisseurs allemands a pourtant progressé plus que prévu et a atteint un plus haut depuis 2010.
Parmi les valeurs, les constructeurs automobiles ont souffert, avec PSA Peugeot Citroën (-2,53% à 12,32 euros) et Renault (-2,35% à 58,15 euros). Les équipementiers ont également été sous pression à l'image de Faurecia (-2,00% à 21,54 euros), Valeo (-1,82% à 61,93 euros) et Michelin (-1,23% à 78,48 euros).
Les immatriculations de voitures neuves dans l'Union européenne ont plongé de 5% en août, effaçant un rebond d'ampleur équivalente en juillet, selon l'Association des constructeurs automobiles européens (Acea).
Sanofi a terminé en tête du CAC 40 (+1,68% à 73,30 euros), dynamisé par le feu vert de la Commission européenne à la commercialisation du traitement contre la sclérose en plaques Lemtrada, fabriqué par sa filiale Genzyme.
Ipsen a gagné 4,38% à 27,64 euros après avoir annoncé des "premiers résultats positifs" sur le critère principal d'une étude de Phase III sur son produit Somatuline (lanréotide) dans le traitement de symptômes associés à des tumeurs neuro-endocrines gastro-intestinales et pancréatiques.
Eutelsat a perdu 1,35% à 22,95 euros. Michel de Rosen a été nommé PDG à la suite de la démission de Jean-Martin Folz de ses fonctions de président du conseil d'administration du groupe.
Euler Hermes a lâché 0,71% à 92,59 euros après un abaissement de recommandation à "vendre" contre "neutre" auparavant par Goldman Sachs.
GFI Informatique a pris 0,51% à 3,92 euros après l'annonce d'une acquisition dans le conseil et les services pour la Banque de financement et d'investissement (BFI).