COPENHAGUE (Reuters) - Le fabricant danois de médicaments Novo Nordisk (CSE:NOVOb) a annoncé jeudi qu'il continuerait à limiter l'approvisionnement de son coupe-faim Wegovy aux États-Unis, alors que l'entreprise parvient difficilement à répondre à la demande croissante pour ce produit dans le pays.
En Bourse, le titre de Novo Nordisk perdait un peu plus de 1,25% en à 08h35 GMT.
En mai, Novo Nordisk avait diminué de moitié les ventes à de nouveaux patients de Wegovy, une injection hebdomadaire qui permet une perte moyenne de poids de 15% lorsqu'elle est accompagnée d'un changement alimentaire et d'activités physiques.
L'objectif était de préserver l'accès au traitement pour les personnes qui en bénéficient déjà.
"Nous avons constaté que l'initiative que nous avons prise au début de l'année, en limitant la dose de départ, a en fait aidé à gérer cette dynamique. Nous souhaitons donc étendre cette initiative au cours des prochains trimestres", a déclaré le directeur général du groupe Lars Fruergaard Jorgensen lors d'un appel avec des journalistes.
Novo Nordisk a démenti une information de Reuters qui indiquait que plusieurs patients américains recevant déjà l'injection subissaient des délais pour obtenir leurs prescriptions.
Le groupe a par ailleurs de nouveau relevé ses prévisions de bénéfice et de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année.
Novo Nordisk s'attend désormais à une croissance de son bénéfice d'exploitation en devises locales pour 2023 entre 31 et 37%, contre 28-34% auparavant, et à une croissance des ventes comprise entre 27 et 33%, contre 24-30% précédemment.
Selon Henrik Hallengreen Laustsen, analyste chez Jyske Bank, les ventes et le bénéfice du deuxième trimestre étaient légèrement inférieurs aux attentes, tandis que les coûts étaient également plus élevés que prévu.
"Heureusement, les produits de base Wegovy et Ozempic ont dépassé les attentes, mais il y a quelques déceptions ici et là, dans la division Insuline et Maladies rares", précise-t-il.
(Reportage Nikolaj Skydsgaard ; version française Victor Goury-Laffont, édité par Kate Entringer)