La formation professionnelle bénéficie d'abord aux salariés les plus diplômés et à ceux des grandes entreprises et laisse de côté les chômeurs, selon une enquête de l'Insee et de la Dares publiée mardi.
En 2012, 39% des 18-65 ans déclaraient avoir suivi une formation pour "raisons professionnelles" dans l'année, montre l'étude menée par l'Institut national de la statistique et des études économiques et la Dares (ministère du Travail).
L'accès à la formation professionnelle diminue avec l'âge: près de la moitié des 25-34 et des 35-44 ans en bénéficient (respectivement 49% et 48%), contre seulement 20% des 55-64 ans.
Les personnes en emploi suivent par ailleurs davantage des formations à but professionnel (49%) que les chômeurs (27%).
Parmi les personnes en emploi, les formations profitent plus aux salariés des grands établissements et aux cadres.
Dans les établissements de 10 salariés ou moins, un tiers (34%) ont suivi une formation dans l'année. Dans ceux d'au moins 250 salariés, ils sont quasiment deux fois plus nombreux (65%).
Ce sont les personnes les plus diplômées qui suivent le plus de formation à visée professionnelle: chez les actifs occupant un emploi, 66% des diplômés de niveau supérieur à bac+2 ont suivi au moins un stage dans l'année, contre seulement 25% des sans diplômes.
Du côté des chômeurs, les formations suivies sont globalement plus longues que celles des actifs en emploi: 60% durent plus de 20 heures et une sur deux plus de 35 heures.
Le coût figure parmi les obstacles à la formation les plus souvent cités (31% des cas), avec les responsabilités familiales (34%).
Pour cette enquête menée d'avril à juin 2012, 13.857 personnes ont été interrogées en face-à-face par l'Insee sur les formations suivies au cours des 12 derniers mois.