En cette dernière séance de la semaine en Europe, le cours du pétrole se repliait encore malgré la décision historique de l'Opep de réduire - sous les réserves d'usage - sa production. En cause : des doutes sur l'application de cette décision. A cette heure, le baril de Brent de mer du Nord livrable en novembre reculait de 1,6% à 48,5 dollars, le WTI américain de même échéance perdant 1,1% à 47,3 dollars.
L'accord de l'Opep était une surprise. Cependant, (...) la perspective d'une baisse de la production a probablement peu de chances de se matérialiser dans les semaines à venir, jugent les analystes de Saxo Banque.
Certes, l'Opep semble vouloir redevenir un cartel : elle veut réinstaurer des quotas de production pour ses 14 pays membres, via une fourchette allant de 32,5 à 33 millions de barils/jour. Soit moins que sa production d'août (33,2 millions de barils), mais cette dernière était en fin d'année dernière de 32,5 millions.
Pour mémoire, le quota de 30 millions de barils/jour, alors largement dépassé, avait été officiellement abandonné en décembre 2015. Et jamais l'Opep n'avait baissé ses quotas depuis huit ans.
Cette annonce marque une rupture dans la stratégie de l'Arabie saoudite, qui rassure les investisseurs. Elle a induit la clôture de position vendeuse sur le pétrole. Goldman Sachs a fait savoir que cet accord pourrait faire monter les cours de 10 dollars, commentent ce matin les analystes d'Aurel BGC.
Cependant, les modalités pratiques de la décision de l'Opep ne seront pas connues, au mieux, avant la réunion prévue le 30 novembre à Vienne, siège de l'organisation pétrolière. Rappelons aussi que les extractions de l'Arabie saoudite et de la Russie ont cette année frôlé sinon atteint des records historiques, ce qui incite aussi à la prudence.
Il est peu vraisemblable que l'Arabie saoudite soit vraiment disposée à laisser le champ libre à l'Iran, ajoute Saxo Banque.
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