Le président portugais Anibal Cavaco Silva a estimé mercredi que le Portugal n'aura pas besoin d'un second plan de sauvetage, à l'issue de son plan d'aide qui expire en mai, mais il n'a pas exclu la nécessité de recourir à une ligne de crédit de précaution."Il y a des raisons de croire que le Portugal n'aura pas besoin d'un second plan de sauvetage", a déclaré M. Cavaco Silva dans son traditionnel message de voeux du Nouvel An retransmis à la télévision. "Un programme de précaution est une réalité différente. Nous pourrons compter sur nos partenaires européens pour avoir accès aux marchés financiers", a-t-il ajouté.Le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, a indiqué récemment que l'Union européenne était prête à accorder au Portugal le cas échéant une "aide supplémentaire", à condition que Lisbonne "poursuive les réformes en cours", à l'issue de son plan d'assistance. En mai 2011, le Portugal s'est vu accorder par l'Union européenne et le Fonds monétaire international une aide financière de 78 milliards d'euros sur trois ans. En échange, le pays s'était engagé à mettre en oeuvre un sévère programme de rigueur afin de réduire ses déficits. "Pour revenir sur les marchés, à des taux raisonnables, il faut que le programme d'ajustement soit conclu avec succès", a affirmé M. Cavaco Silva. "Cet objectif essentiel sera possible grâce au Budget d'Etat 2014", a précisé le président, qui a appelé à un large consensus politique "autour des grands objectifs nationaux". Le président a promulgué cette semaine le budget 2014, qui prévoit 3,9 milliards d'euros d'économies et de recettes supplémentaires.Contrairement à l'année dernière, le chef de l'Etat n'a pas saisi la Cour constitutionnelle pour lui soumettre les mesures de rigueur prévues dans la nouvelle loi des finances. Cette décision du président intervient quelques jours après le rejet par la Cour constitutionnelle d'une mesure phare du budget 2014, prévoyant des coupes de près de 10% dans les pensions des fonctionnaires supérieures à 600 euros par mois. Le gouvernement doit prochainement annoncer une alternative à cette mesure censurée.