Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a reconnu mardi que la France devait réaliser d'"importants efforts" pour faciliter l'installation d'usines, et promis au groupe Safran (PA:SAF) une réponse sous 15 jours à ses demandes pour s'implanter près de Villeurbanne.
"Nous avons des efforts importants à faire pour simplifier nos procédures, pour que nos industries s'installent et restent en France", a déclaré Bruno Le Maire à l'issue d'un entretien avec le patron du groupe aéronautique, Philippe Petitcolin, à Bercy.
Safran souhaite implanter deux usines en France, mais son patron s'est plaint des difficultés qu'il rencontrait pour réaliser ces projets.
Selon M. Le Maire, Safran souhaite installer une usine de fabrication 3D sur le site du Haillan, à Bordeaux.
"Philippe Petitcolin m'a annoncé qu'il installerait l'usine de fabrication 3D sur le site du Haillan" près de Bordeaux, a-t-il déclaré devant la presse.
"C'est 200 emplois pour l'agglomération de Bordeaux pour une activité qui est technologiquement très avancée", a déclaré le ministre.
Selon lui, Philippe Petitcolin s'est engagé à signer une convention avec l'Etat qui permettrait de reclasser 30 à 50 salariés du site de Ford à Blanquefort sur le site du Haillan.
Le second projet porte sur une usine à Villeurbanne.
"Safran est le leader de la fabrication de freins carbone, a souligné M. Le Maire. Il y a une usine de recherche, de développement et de production à Villeurbanne et donc le développement pourrait se faire sur un deuxième site à proximité de Villeurbanne qui représente une centaine d'emplois."
Selon lui, "il y a un certain nombre de difficultés à régler, nous voulons les régler". "J'ai demandé à mes services de porter sous 15 jours des réponses très concrètes aux demandes de Philippe Petitcolin pour qu'il puisse prendre une décision positive sur ce site", a indiqué le ministre.
"Il y a d'autres sites concurrents à l'étranger, il faut se battre", a-t-il martelé.
Bruno Le Maire avait promis la semaine dernière qu'il regarderait "point par point les difficultés" que rencontrerait Safran pour implanter deux usines en France.
"Ce n’est pas facile d'ouvrir une usine en France", s'était plaint M. Petitcolin fin février, "il faut vraiment en avoir envie. La solution de facilité serait d'investir à l'étranger où on me proposerait des aides et où je serais accueilli à bras ouverts. (...). Rien n'est fait pour aider l'industriel à investir en France. Et je ne peux pas vous confirmer qu'on y arrivera", avait-il déclaré.