LONDRES (Reuters) - Le président directeur général de Goldman Sachs (NYSE:GS) a déclaré jeudi qu'il comptait passer beaucoup plus de temps à Francfort, la banque d'investissement américaine s'apprêtant à faire de la ville allemande une base importante après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE).
"Je viens de quitter Francfort. Réunions fantastiques, temps merveilleux, j'ai vraiment apprécié. Tant mieux, parce que je vais y passer beaucoup de temps", lit-on dans un message de Lloyd Blankfein sur son compte Tweeter #Brexit jeudi.
Le patron de la banque de Wall Street a rencontré des clients en Allemagne et s'est adressé au personnel local.
La plupart des opérations européennes de Goldman sont faites depuis la Grande-Bretagne où la banque emploie environ 6.000 personnes qui fournissent différents services de courtage, de tenue de marché, de changes et de financement des entreprises.
On considère pour le moment que Francfort serait la grande gagnante d'une relocalisation des banques de Wall Street hors de Londres en conséquence du Brexit. JPMorgan (NYSE:JPM), Citi et Morgan Stanley (NYSE:MS) ont toutes trois également l'intention d'y renforcer leurs activités.
Prié de réagir à ce tweet, un porte-parole de la Première ministre Theresa May a dit: "Nous n'allons pas commenter chaque déclaration individuelle mais soyons clairs: Londres est et restera le premier centre financier mondial."
"Nous disposons d'une conjonction de talents, d'un système juridique et réglementaire et d'un bassin profond de capitaux qui n'a d'équivalent nulle part ailleurs en Europe, et nous sommes convaincus de conclure un partenariat économique ambitieux avec l'UE qui inclura les services financiers", a-t-il dit.
Début octobre, Goldman Sachs a annoncé avoir loué des bureaux dans un nouvel immeuble de Francfort, lui permettant d'accueillir jusqu'à 1.000 employés, soit cinq fois plus que les 200 salariés que la banque y emploie aujourd'hui.
Wolfgang Fink, co-président du directoire de la filiale allemande de Goldman, a annoncé début septembre que la banque pourrait tripler voire quadrupler ses effectifs à Francfort.
Un porte-parole de Goldman a refusé de s'exprimer davantage sur le tweet de Lloyd Blankfein.
(Anjuli Davies, avec William James, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)